Au milieu des années 70, auréolé du palmares de la Berlinette Alpine, Renault a l’idée de décliner le blason sportif sur son best-seller du moment : la R5. En 1976, la R5 Alpine vient donc chapeauter l’ensemble de la gamme R5, reprenant par là-même le concept de « petite bombinette » esquissé avec les Gordini sur les R8 et R12 ….
Ce qui frappe visuellement au 1er abord, c’est le large bouclier incluant des anti-brouillards et qui donneront à la 5 Alpine ce look si attachant tout au long de sa carrière. Des jantes (tôle) spécifiques à large déport et un élégant liséré se terminant par A5 prennent place sur le flanc de la voiture et sur le museau. Le rétroviseur en tôle de la R5 laisse place à un délicieux modèle « California ». A l’intérieur, c’est moins folichon, du moins sur le premier millésime. On retrouve les sièges baquet en velours de la 5 TS et un tableau de bord sans le moindre mano de pression ou de température.
Sous le capot, c’est également le bloc de la 5 TS qui est mis à contribution mais porté à 1397cc et avec une culasse spécifique à l’Alpine avec chambres de combustion hémisphériques et soupapes positionnées en V… l’ensemble étant toujours animé par un arbre à cames latéral, tiges et culbuteurs. Ce moteur est gavé par un carburateur Weber 35 DIR 58 et revendique 93cv DIN à 6.400 tours. La boite de vitesse est issue de la R16 TX et dispose de 5 rapports, ce qui permet d’emmener la petite Renault (qui ne pèse que 850 kg) à 175 km/h et d’avaler le km départ arrêté en 33 secondes. Cerise sur le gâteau, le couvre culasse en alu arbore un magnifique logo « Alpine ».
Du coté du châssis, des barres anti-roulis plus généreuses que sur la TS et des amortisseurs plus durs sont adoptés pour canaliser le comportement naturellement sous-vireur de la R5. Le freinage est à disques devant mais reste à tambours sur l’arrière.
En 1978, la R5 Alpine bénéficie du relooking général de la gamme. Elle adopte un nouveau tableau de bord, un superbe volant sport 3 branches en cuir, un tout nouvel intérieur et surtout adopte les fameuses jantes « magnétophone » que l’on retrouve maintenant sur toutes les Alpines.
Le carburateur est dorénavant un Weber double corps 32 DIR 97. En septembre 1981, c’est l’arrêt de la Renault 5 Alpine: Renault muscle sa petite bombe avec un turbo Garett pour devenir la 5 Alpine ‘Turbo’ revendiquant 110 ch. Mais c’est une autre histoire …
La R5 Alpine aujourd’hui
La R5 Alpine est une vraie voiture typique des années 70. Pas une youngtimer des années 80 … ses solutions techniques peuvent paraître archaïques mais c’est cela qui fait son charme ! Pas d’injection, pas de puissance démesurée … mais une voiture à l’ancienne avec un « vrai » carbu qui se règle, qui se dérègle … mais ne vous laisse pas en vrac au bord de la route !
C’est près de 56.000 exemplaires qui sortirent au final des chaines, jusqu’en 1981 où la version Turbo prend la suite. Souvent considérée avec un peu de condescendance par le monde des GTi, la 5 Alpine reste une vraie voiture sportive des seventies, à cheval entre le monde Vintage et celui des Youngtimers, avec ce brin de nostalgie liée à ses gênes Alpine. Elle saura enchanter n’importe quel conducteur sur route sinueuse avec une mécanique « à l’ancienne » qui adore monter dans les tours.
La vraie difficulté avec cette voiture, c’est d’en trouver une en configuration d’origine. Trouver des versions « coupe », coursifiée, tunée, bricolée … c’est facile. Mais dans son état d’origine, ça se complique nettement… il faudra donc être patient et surtout ne pas laisser passer sa chance quand une d’entre-elle se présentera.
Après, il faudra rester attentif à la corrosion, toujours présente sur ces modèles et s’assurer de la qualité de la restauration si il y en a eu une …
La cote
Nous n’évoquerons pas les modèles bricolés, coursifiés ou tunés, mais uniquement les versions en stricte configuration d’origine. Dans ce cas une belle 5 Alpine « premier millésime » particulièrement rare pourra atteindre 17-19.000 euros. Les versions 78-81 cotent pour leur part 14-16.000 euros en état 2 selon le système d’évaluation international.
Tendance :
Modérément à la hausse
Notre choix :
La 5 Alpine fait partie de nos coups de cœur. C’est une vraie voiture qui met la banane, qui est un morceau de l’histoire française des seventies et qui reste franchement abordable.
Nous craquons littéralement pour cet exemplaire blanc parfaitement restauré et actuellement proposé à 14.000 euros.
C’est bien que vous remettiez l’A5 à l’honneur car c’est effectivement une belle représentante de l’esprit des prépas des années 70, faites de gros carbus, d’arbres à cames et de culasses préparées, dans l’esprit Gordini, Abarth et consors par opposition aux injections électroniques et turbos qui ont envahis les années 80. Moi, mon bonheur ce serait une A5 atmo « phase 1 »
Magnifique voiture,a cette époque les voitures étaient toutes différentes avec des caractères sportifs un peu pointu!
Je roule dans une autre bombinette du meme style
R5 gt turbo phase 2 le pied………………. mais très pointu !!
Une très bonne citadine idéale pour débuter la conduite. La R5 est économique à l’usage, Une voiture fiable avec un moteur performant !
Combien pourrait se vendre mon R5 Alpine Atmo de 1977 sachant qu’ elle est dans un bon etat avec 25000 km ?
Bonjour Christophe,
Nous pouvons réaliser une cotation-évaluation de votre 5 Alpine, au vu de son dossier