jeudi, novembre 21 2024

Plus large qu’une Rolls, pas plus longue qu’une compacte, de droles de proportions et un large vitrage bombé couvrant 35% de sa surface, l’AMC Pacer est un Ovni automobile qui ne peut laisser personne insensible !

Commercialisée en 1975, la Pacer avait comme objectif de proposer une nouvelle offre au public américain, en réponse à la Coccinelle de VW et aux Japonaises qui commençaient à arriver sur le marché américain. Leur objectif, offrir une voiture compacte disposant d’une habitabilité maximale, tout en rompant avec les canons stylistiques américains.

AMC Pacer

Pour offrir des dimensions intérieures supérieures à la moyenne, la Pacer innove avec une largeur hors norme, des fenêtres qui éliminent l’essentiel des angles morts et des portes asymétriques : la porte passager est 10 cm plus grande que celle du côté conducteur afin de faciliter l’accès aux places arrière. L’AMC Pacer est également dotée d’un large hayon vitré. Mais le plus original pour l’époque c’est l’adoption d’une surface vitrée inhabituelle et l’usage de vitres latérales très bombées qui lui donnent cette allure très particulière lui valant le surnom d’Aquarium au Canada !

AMC Pacer

Du coté des motorisations, l’AMC Pacer est initialement proposée avec deux gros 6 cylindres en ligne de 3.8 et 4.2 l. de cylindrée développant respectivement 90 et 95cv, des puissances ridicules au regard de la cylindrée de la voiture et générant des consommations de 11 à 13 litres aux 100. En 1978, un V8 développant 130 cv vient s’ajouter aux mécaniques anémiques de la gamme. Comme toute américaine qui se respecte, ce sont les roues arrières qui propulsent la voiture.

intérieur AMC Pacer

La recette fonctionne bien les deux premières années, avec 263.000 exemplaires écoulés. Mais dès 1977, les ventes s’effondrent et stagnent sous les 60.000 exemplaires. Paradoxalement, la Pacer obtient un certain succès à l’export, notamment en France où quelques stars s’affichent à sont volant (Brigitte Bardot, Michel Drucker, France Gall et Michel Berger) et où elle apparait dans quelques films comme L’Aile ou la Cuisse, avec Coluche et Louis de Funes sans oublier la mythique Garthmobile, de Wayne’s World en 1992 ! On la retrouve aussi dans Beethoven (1992), Men In Black 2 (2002) et dans le film Starsky & Hutch de 2004. AMC arrêtera la production de la Pacer en 1980.

Coluche AMC Pacer

Distribuée par  le garage Jean Charles Automobile, la Pacer connait donc un succès d’estime en France, auprès d’un public qu’on appellerai aujourd’hui « Bobo » … et essentiellement parisien, tant le réseau était anémique. Selon plusieurs sources, c’est environ 2.000 Pacer qui auraient été distribuées en France.

La Pacer aujourd’hui.

De nos jours la Pacer commence à attirer les collectionneurs, son aspect complètement décalé ayant fini par amener du monde à s’y intéresser. Par contre si les pièces mécaniques sont encore (relativement…) faciles à trouver certaines pièces de carrosserie, de sellerie ou de vitrage sont désormais rarissimes, pour ne pas dire introuvables sur le vieux continent. Mais il sera toujours possible de trouver des pièces détachées aux USA.

AMC Pacer

Attachante, terriblement emblématique des années 70, l’AMC Pacer constitue une voiture décalée originale et facile à vivre, avec des mécaniques anémiques mais increvables, et qui suscitera toujours la curiosité du public !

La cote 

Moins de 10.000 euros pour un modèle en bon état.

La tendance

A la hausse

Précédent

R5 Alpine : la 1ere bombinette by Renault

Suivant

Fini le contrôle technique pour les véhicules d’avant 1960

5 commentaires

  1. Cool ! merci du tuyau pour Wheeler dealer de ce soir, j’aime bien ces deux compères et leurs deals, pas très dans les détails des vraies restaurations, et les règles de l’art mais bon….Leurs survols sont déjà pas mal.

  2. La vue de 3/4 arrière est à mon avis la plus spectaculaire sur cette voiture, je ne suis pas surpris que la moitié des photos de ce dossier soient prises sous cet angle. Cela dit l’habitacle est très intéressant aussi, c’est une compacte construite « à l’américaine » ; large, avec une boite auto, une planche de bord massive et de gros fauteuils confort façon Cadillac !

    Rien à voir avec ce qui se faisaient sur le vieux continent à la même époque. A côté d’une Renault 14 cette AMC Pacer devait passer pour une Supercar aux yeux du français moyen !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Voir également ...