Au début des années 50, VW prend son envol industriel et Porsche décline le concept sous l’angle sportif avec ses premières 356 qui, jusqu’à 1956, conserveront d’ailleurs le même bloc moteur « pied moulé » que la roturière VW.
Dans le sillage de Porsche, une ribambelle de carrossiers et de petits constructeurs vont s’engouffrer dans le créneau des petite sportives et cabriolets, basées sur le châssis et le moteur VW refroidi par air de la Coccinelle. Certains se contenteront du moteur standard VW, d’autres iront jusqu’à proposer des préparations très ambitieuses du moteur VW !
Petite revue d’effectif de ces raretés … restées au rang d’Allemandes méconnues
Le cabriolet DANNEHAUER & STAUSS
Ce petit cabriolet est _visuellement_ le chainon manquant entre la Coccinelle et la Porsche 356.
Produit à Stuttgart, on estime que 80 à 120 exemplaires furent construits entre 1951 et 1957, dont 16 sont connus pour avoir survécu jusqu’à aujourd’hui. Une de ses caractéristiques était de proposer des portes « suicide » à ouverture inversée !
Elle est motorisée par un moteur VW préparé par Oettinger/Okrasa développant 52cv contre 30 au moteur de la Coccinelle.
Le cabriolet DENZEL
Résolument tourné vers la compétition, le cabriolet Denzel trouve son inspiration du coté du Spyder Porsche 550. Wolfgang Denzel est autrichien, à la tête de concessions et d’une importante carrosserie tournée vers la préparation compétition. La Denzel 1300 sera produite à 300 exemplaires environ, de 1948 à 1960 dont une trentaine ont survécu jusqu’à aujourd’hui.
Il développera également des préparations très évoluées du moteur VW (intialement 30cv) pour en tirer jusqu’à 65cv, chiffre étonnant à l’époque, en s’inspirant fortement des solutions adoptées par Porsche sur le même bloc. A partir de 1956, ayant été au bout du développement possible sur le moteur VW « pied moulé », les Denzel seront équipées du nouveau bloc « 3 carters » de la Porsche 356.
La ROMETSCH BEESKOW
La Beeskow Banana (surnom donné à cause de sa ligne de profil) est une voiture plus imposante que les précédente et fut déclinée en berline et en cabriolet.
Produite à Berlin par la « Karroserie Rometsch » entre 1950 et 1957, on parla d’elle comme de la VW des stars, dans la mesure où Gregory Peck et Audrey Hepburn en conduisirent une…
La carrosserie possédait la particularité d’être fabriquée en aluminium. Si l’on s’en tient aux numéros de chassis des survivantes, un peu moins de 300 exemplaires furent fabriqués entre 1950 et 1957.
La ROMETSCH LAWRENCE
La Lawrence succède à la Banana et rompt avec le style tout en rondeurs, dérivé de la Coccinelle, pour s’inspirer de lignes plus américaines.
Elle aussi est déclinée en deux versions, coupé et cabriolet. Moins de 100 exemplaires furent produits entre 1957 et 1961.
Le cabriolet Drews
Etonnamment large, le cabriolet Drews était plus long qu’une coccinelle, dont la coque en aluminium, entièrement fabriquée à la main, était posée sur un châssis VW non modifié. De nombreuse pièces de la Coccinelle sont réutilisées comme les instruments de tableau de bord, les sièges, les poignées, phares, …
il fallait environ 1000 heures pour construire ce cabriolet quatre places
Pour mémoire, on pourrait citer également le spyder GEBRUDER VERGO, l’ENZMANN, la DEVIN D…. toutes basées sur la plateforme et la mécanique de la Coccinelle, toutes oubliées. Mais en 1956, l’arrivée de la VW Karmann Ghia « coupé sport officiel » de VW porte un coup fatal à toutes ces initiatives géniales. Et en 1960, arrive le coup de grâce, VW refusant désormais de fournir les châssis et moteur aux carrossiers indépendants …
Effectivement, la parenté 356/Coccinelle est flagrante sur les deux premières notamment. Ca me fait toujours drole quand on parle de voitures de sport qui avaient à cette époque 50 ou 60cv !!! En tous cas, un article rafraîchissant et qui nous fait voyager dans une époque où à peu près n’importe qui pouvait créer sa voiture ! Bravo !
la Denzel 1300S fait carrément penser à une soucoupe volante de Comics des années 50-60 !!!! Extra …
L’arrière de la ROMETSCH BEESKOW fait penser aux Panhard de la série PL. Magnifique poupe toute en rondeur.
Bel article, on en apprend tous les jours.
Alain
Bonjour
fervent inconditionnel de petite anglaises de cette même époque pour avoir des TR3 et autres Healey,la première photographie a réveillée en moi une passion d’enfant pour la Karman j’y ai retrouvé toute la passion qui m’animait pour cette auto.
Pensez vous qu’il soit possible d’acquérir encore de telles autos et si oui selon quel budget?
Merci encore pour vos articles
@reale : Ces rares carrosseries spéciales valent plus que les Porsche 356 de la même période aujourd’hui ! Par contre, la Karmann-Ghia reste encore abordable, pensez à lire notre article sur ce coupé VW !
A 58 ans et malgré un grand intérêt pour les voitures anciennes depuis ma plus tendre enfance (contexte familial influent) vous me fait encore découvrir des véhicules peu connues. Bravo pour la perspicacité de vos recherches et d’articles sortant des sentiers battus.
BRAVO pour votre reportage , je pensais connaitre beaucoup de marques de véhicules anciens mais la je découvre ces marques dont je n’ai jamais entendu parler. C’etait une epoque ou il y avait plethore de petits carrossiers qui sont tous disparus aujourd’hui seul les collectionneurs les font survivre.
Un article sur Borgward?? J’ai croisé une Isabella dans les années 7O qui allait à la casse encore en bon état.. Étudiant en Saarland à l’époque, je ne pouvais pas la sauver .
Super reportage suscitant toujours des envies
Loin des voitures que l on rencontre fréquemment, j ai été séduite par cette rometsch beeskoow
Vive les designers de cette époque
Génial l article sur les anglaises mais je ne sais pas si j ai mal lu mais les mg sont passées sous silence
Merci pour l’article sur les Allemandes méconnues. Concernant les MG anglaises … l’article n’a pas fait le choix d’être exhaustif, nous aurons le temps d’en reparler au fil des mois !