samedi, avril 20 2024

Moteur central, roues arrière motrices, sonorité italienne et une conception signée Bertone. Non, nous ne parlons pas d’une onéreuse Ferrari, Maserati on Lamborghini, mais du Roadster Fiat X 1/9.

Au début des années 70 Fiat souhaite être présent sur le lucratif marché export des petits cabriolets. La nouvelle réglementation américaine met la vieille 850 hors course et Fiat passe donc commande à Bertone d’un tout nouveau modèle. Il en résultera en 1972 la Fiat X 1/9 : une voiture de sport à moteur central avec toit Targa, arceau rigide et les phares escamotables qui sont à la mode à cette période. Coté moteur, ce sera le « gros » moteur de la famille Fiat 128 : le 1300 porté à 75cv.

Fiat X 1/9

Fiat X 1/9 : vraiment vivante
Le 1.3-litre moteur OHC de la Fiat 128 Coupé a donc été porté à 75 ch pour offrir des performances améliorées. Monté transversalement en avant de l’essieu arrière, ce quatre cylindres généreux qui ne rechigne pas à flirter avec les 7.000 trs/mn propulse la Fiat X 1/9 à une vitesse maximale de 170 kilomètres par heure. Pas mal pour une voiture de 3m90 et 880 kg ! Mais au delà des chiffres bruts, c’est l’expérience de conduite qui est la plus remarquable : La X 1/9 se révèle extrêmement vive et réactive, parfaitement à l’aise en virages, permettant d’aligner des moyennes étonnantes. Une caractéristique que l’on retrouve notamment chez la Porsche 914, d’architecture similaire.

Fiat X 1/9

En 1978, la Fiat X 1/9 accueille le moteur OHC de 1,5 litre (pourvu d’une culasse en aluminium et d’un carburateur double corps Weber) et la boite 5 de la Ritmo. La puissance passe alors à 85 cv et la vitesse maxi à 180 km/h. Le 0 – 100 km/ est avalé en 11.7 sec. Ce n’est pas encore une véritable sportive, mais les sensations sont au rendez-vous et l’on est en mesure d’atteindre des vitesses très élevées avec un comportement de conduite absolument neutre. Un vrai kart avec une tenue de route exceptionnelle… Quant à la consommation, il faut y aller vraiment fort pour dépasser les 10 litres aux 100 ! Coté prix de la X 1/9 se positionnait au même niveau qu’une Alfasud Sprint, plus chère qu’une VW Scirocco et moins cher qu’une Matra Bagheera

Fiat Bertone X1/9

La Fiat X 1/9 devient la Bertone X 1/9
Commercialement, Fiat écoule 70% de la production aux USA. Mais au début des années 80, le marché n’apparait plus aussi lucratif et Fiat se retire d’amérique du Nord. L’existence même de la X 1/9 est alors menacée. Le sauvetage viendra par Bertone, qui exhorte Fiat à l’autoriser à poursuivre la production. En 1982, Bertone reprendra donc seul la X 1/9 sous sa propre marque et l’équipe bien mieux (intérieur cuir, air conditionné, vitres électriques…) pour booster les chiffres de ventes.

Fiat Bertone X1/9

Quelques séries spéciales virent alors le jour : la « IN » avec une peinture 2 tons, puis la « VS ». Après une autre série spéciale, la « Gran Finale », la production s’arrêtera en 1988 après 16 ans de bons et loyaux services et 150.000 exemplaires vendus.

La cote:
Aujourd’hui, la Fiat X 1/9 s’échange autour de 9.000 euros pour un modèle en état 2, mais on en trouve à partir de 3.000 euros. Les modèles Bertone, plus récents et mieux finis dépassent à peine les 11.000 euros en excellent état. La X 1/9 est donc une une excellente opportunité pour acquérir un petit roadster vif et agréable, sans prétentions mais capable d’en remontrer à beaucoup, parfaitement représentatif des années 70 !

Bertone X1/9

Notre choix :
Les puristes opteront pour le 1300 pour sa ligne élégante. Pour ceux qui veulent rouler, le 1500 sera mieux adapté avec sa boite 5 et son moteur 1500cc de 85cv. Les deux ne consomment même pas 10 litres/100 en conduite vraiment rapide ! Nous privilégierons un modèle d’après 1982 qui a reçu un traitement anti-corrosion. Un modèle restauré autour de 9-10.000 euros nous assurera des années de promenades ou sorties historiques sereines …

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6 comments

  1. C’est vrai que ce petit roadster est bien moins statutaire qu’une 356 par ex. mais capable d’apporter bien plus de plaisir pour à peine 10.000 euros. je suis d’accord avec vous que c’est l’archétype du petit cabriolet facile à vivre.

  2. Ayant aquis ce petit roadster en 2010,le plaisir de rouler est toujours la surtout sans le toit,super sensation assis á 15 cm du sol.De couleur rouge et phares escamotables,toujours présent aux rassemblements de voitures anciennes et de prestiges dans ma région avec ma « ferrari de pauvre »,seul bémol,jamais rencontré une deuxieme,á se demander ou elles se cachent,dire qu’il y a des clubs x 1/9 dans beaucoup de pays.Alors montrez vous.

  3. j ai eu dans les années 70 en 73 exactement,un spyder x 1_9 premiere version immatriculée 1nd81.j en garde un excellent souvenir,particulierement l été sur les petites routes sineuses de ma région;ou elle excellait.

  4. Merci pour cette article sympa 🙂
    Petit correctif : en 1972, le 1.3 Lts n’était pas le « gros » moteur Fiat.
    Le beau et moderne 1600 double arbre à courroie crantée existait déjà.
    Bref. J’ai été l’heureux proprio d’une X1/9 1.5 Lts, entre 87 et 93.
    C’est vrai que c’était un kart, avec son chassis rigide et une direction précise et légère (malgré l’absence d’assistance). Le hart top était une tuerie : on le plaçait dans le coffre avant en 30 sec au feu rouge.
    J’avais mis à l’arrière avec des pneus larges. Ca lui donnait une allure de dragster, sans nuire à la tenue de route.
    Puis un arbre à cames Brunetti, et surtout 2 double corps Weber de 40, récupérés sur une 124 sport dans une casse, sur une tubulure d’admission Iresa.
    Pour gagner du couple, j’avais fait une boite à air (en bois !), suivie d’un gros cobra de chantier diam 10, débouchant sur un gros filtre à air du commerce.
    Je me suis éclaté à régler Les carbus aux petits oignons (différentes buses et gicleurs de tous diamètres.
    J’ai ajouté une pompe à essence électrique pour gaver tout ça.
    Le moulin était transfiguré à tous les régimes.
    Il nous est arrivé de monter à 4 dedans, 2 garçons et 2 filles… A l’époque la maréchaussée était plus tolérante !

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