L’Opel GT fait partie de ces petits coupés sportifs des années 60-70, très accessibles, et à la ligne toujours délicieuse qui nous font voyager dans le temps.

Opel GT 1900cc de 1969

Apparue sur le marché en 1968, la GT est de ce point de vue une icône. Sa ligne, particulièrement réussie, fait indéniablement penser à la Chevrolet Corvette de la même année, certains l’appelant même la mini-Corvette ! C’est normal, puisque son principal designer Clare McKichan est un pur produit « Coca Cola ». La GT est donc bâti sur un châssis d’Opel Kadett équipé soit d’un 1100cc de 60cv soit d’un 1900cc de 90cv issu de la Rekord, autorisant une vitesse de 185 km/h et qui assurera l’essentiel des ventes.

Une des particularité de la GT, c’est que sa coque était assemblée et peinte en France, chez Chausson et Brisonneaux & Lotz avant d’être expédiée à Bochum pour l’assemblage final. Toute la partie avant est constituée de caissons déformables soudés. C’est bien pour la sécurité, mais ça rend l’ensemble assez sujet à la corrosion.

La poupe de l'Opel GT

La GT présente une ligne harmonieuse et délibérément sportive. Prise d’air, louvers et bossage sur le capot, tous les ingrédients sont présents. Ajoutez de gros phares relevables … manuellement. Cette commande manuelle, notoirement déficiente et située entre les deux sièges, faisait dire qu’on reconnaissait les possesseurs d’Opel GT à leur bras droit particulièrement musclé ! Autre particularité des phares rétractables de la GT : ils tournent (d’un demi-tour) sur leur axe longitudinal, contrairement à ce que l’on trouve usuellement. A noter l’existence d’un kit « Phares fixes » lui donnant une allure un peu plus exotique.

Opel GT avec kit 'Phares Fixes'
Une autre des particularités de l’Opel GT est de ne pas offrir d’accès par l’arrière. Pas de coffre ni de hayon ! L’espace de rangement situé derrière les sièges n’est accessible que par l’intérieur, tout comme la roue de secours … mais l’habitacle reste particulièrement spacieux au regard des dimensions extérieures. Un conducteur d’1m85 ne sera pas gêné à son volant.

Le châssis proposait des  freins à disques à l’avant et des tambours à l’arrière animés par un système de freinage assisté, la transmission s’effectuant aux roues arrières, par le biais d’un essieu rigide à voie et carrossage constant. A l’avant on trouve une suspension à roues indépendantes avec trapèzes transversaux. Du classique sans souci.

La GT, proposée en 1969 à un tarif hyper compétitif, connu un vif succès si bien que en 5 saisons de production, c’est plus 100.000 exemplaires qui furent livrés. A noter une série GT/J de 10.760 exemplaires (non commercialisée en France) proposée comme une version économique dépouillée de tout chrome et de fioritures…

L’Opel GT aujourd’hui :
Même si sa cote en fait une voiture très accessible, trouver une belle Opel GT n’est pas une sinécure. Sa cote a longtemps été trop basse et a conduit de nombreux propriétaires à négliger l’entretien et les réparations. Globalement, la GT est toutefois une voiture robuste. Le moteur 1.9 est sujet aux suintements d’huile et la pompe à eau n’est pas un modèle de longévité. Mais ça reste anecdotique, dans la mesure où l’essentiel des pièces reste disponible.

La cote :
5.000 à 15.000 euros

La tendance :
Stable mais soutenue

Opel GT 1900cc

Notre choix :
Dans la mesure où la cote reste modeste, nous rechercherons le plus beau modèle possible, conforme à l’origine et exempt de rouille. Par exemple, cet exemplaire remarquablement conservé qui sera classé en condition 2,5 sur l’échelle internationale de notation des voitures de collection et qui a changé de mains pour 13.000 euros courant 2012.