mardi, mars 11 2025

La Lancia Beta coupe fait partie des voitures qui passent un peu sous les radars, éclipsée par des modèles plus célèbres, mais qui cache un potentiel de plus-value digne des plus belles envolées du marché. Aujourd’hui, on vous fait découvrir cette pépite oubliée qui pourrait bien offrir de très belles perspectives et moments de bonheur à son volant

Et si c’était son heure de gloire ?

Depuis quelques années, le marché de la voiture de collection est en ébullition. A coté de certaines icônes qui ont vu leur cote s’envoler à des sommets stratosphériques, d’autres dorment encore dans un doux anonymat, sans raison rationnelle… mais plus pour longtemps. Parmi elles, une candidate idéale attire de plus en plus les regards avisés : la Lancia Beta Coupé.

Pourquoi la Lancia Beta Coupe ?

Sortie en 1973 sous l’égide de Lancia (et donc encore empreinte de tout le savoir-faire d’avant l’ère Fiat pure), cette élégante propulsion au design signé Pininfarina combine un style intemporel, une mécanique plaisante et une rareté grandissante. Disponible en plusieurs motorisations (1.3L, 1.6L, 1.8L et le fameux 2.0L), elle offrait une alternative séduisante aux Alfa Romeo de l’époque.

Lancia Beta Coupe en ville

Une fiche technique séduisante

Sous son capot, la Beta Coupé propose des blocs « Lampredi » quatre cylindres en ligne double arbre développant entre 82 et 135 cv, le tout couplé à une boîte manuelle à 5 rapports bien étagée. Si cela peut sembler modeste aujourd’hui, la légèreté du châssis (autour de 1000 kg) permet des performances honorables, avec un 0 à 100 km/h en environ 9 secondes pour la version 2.0L

Le comportement routier est l’un de ses atouts majeurs : direction précise, suspensions indépendantes et équilibre bien maîtrisé font de cette Lancia une voiture plaisir à mener sur route sinueuse. Ajoutez à cela un freinage efficace avec ses quatre disques, et vous obtenez une machine agile et engageante.

Moteur double arbre à came

Le bloc Lampredi

Conçu par Aurelio Lampredi, ancien ingénieur chez Ferrari, ce moteur s’est illustré sur de nombreux modèles Fiat et Lancia. Parmi ses caractéristiques techniques, on peut citer les cinq paliers du vilebrequin, le double arbre à cames en tête, sa commande par courroie crantée, un allumage électronique à déclencheur magnétique, des carburateurs inversés double corps Weber ou Solex, un ventilateur électrique à commande thermostatique, une boîte 5 vitesses à cinquième surmultipliée et une direction à crémaillère assistée de série.

Il se distingue par sa robustesse, sa conception avancée avec double arbre à cames en tête, et sa souplesse d’utilisation. Initialement développé pour la compétition, il s’est adapté aux modèles de série avec un savant équilibre entre performances et fiabilité. Bien entretenu, ce moteur peut parcourir de longues distances sans souci majeur, mais il convient de surveiller la distribution, les joints et l’alimentation en carburant.

Beta Lancia

Les différentes versions

La Lancia Beta Coupé a été proposée avec plusieurs motorisations issues de la famille des blocs Lampredi, toutes équipées d’un double arbre à cames en tête et alimentées par carburateur, jusqu’en 1981 où l’injection fera son entrée :

  • 1.6L 1974-1975 (108 cv) : Moteur828AC000 alimenté par un carburateur Weber 34DMTR ou Solex 34CIC
  • 1.8L 1974-1975 (120cv) : Moteur : 828AC1000 alimenté par un carburateur Weber 34DATR ou Solex 34TCIC
  • 1.3L 1976-1984 (82 cv) : Moteur 828B3000 alimenté par un carburateur Weber 32DATR ou Solex 32CIC
  • 1.6L 1976-1984 (100 cv) : Moteur : 828B000 alimenté par un carburateur Weber 34DATR ou Solex 34TCIC
  • 2.0L 1976-1981 (119cv) : Moteur : 828B1000 alimenté par un carburateur Weber 34DATR
  • 2.0L IE 1982-1984 (122 cv) : Moteur : 828B4000 alimenté par une Injection Bosch L-Jtronic
  • 2.0L Volumex 1982-1984 (135 cv) : Moteur : 828B7000 alimenté par un  carburateur Weber 36DCA5 et compresseur volumétrique. Avec le logo VX sur la calandre, et une protubérance sur le capot avant, ainsi qu’un becquet et spoiler (noir).

Les versions 2.0L Volumex sont évidemment les plus recherchées aujourd’hui, car elles offrent le meilleur agrément et permettent de profiter pleinement du châssis affûté de la Beta Coupé.

Tableau de bord Lancia Beta Coupe

De bonnes raisons d’investir maintenant

  • Une image qui change : longtemps délaissée au bénéfice des Alfa plus romantiques, elle bénéficie aujourd’hui d’un regain d’intérêt.
  • Une production limitée : contrairement à une Alfa GTV de la même époque, elle est beaucoup plus rare sur le marché.
  • Un tarif encore accessible : on peut encore en dénicher entre 8 000 et 12 000 €, bien en deçà de modèles équivalents.
  • Un look irrésistible : des lignes pures, un intérieur raffiné et une sonorité typique des années 70-80.
  • Une dynamique en hausse : les ventes récentes montrent une augmentation progressive de sa cote, laissant entrevoir un potentiel intéressant.
Pret pour le rallye

À surveiller avant d’acheter une Lancia Beta Coupe

Évidemment, tout n’est pas rose. La Lancia Beta Coupé souffre de quelques péchés de jeunesse :

  • La corrosion : c’est son principal talon d’Achille, comme toute italienne qui se respecte. Mais ni plus ni moins que toutes les autres. Il faut vérifier les bas de caisse avec un mesureur d’épaisseur de peinture, les passages de roues et planchers.
  • L’entretien : certaines pièces spécifiques peuvent être difficiles à trouver, même si le réseau de passionnés facilite la recherche. Heureusement, les blocs Lampredi sont solides et bien conçus, mais il faut surveiller la distribution et les périphériques moteur.
  • Les suspensions et la direction : vérifiez leur état, car un roulis excessif peut trahir des amortisseurs fatigués ou des silentblocs usés.
  • Une cote qui grimpe doucement : contrairement à une Porsche 911 ou une BMW 2002, elle ne doublera pas en un an, mais sa trajectoire est prometteuse.

Verdict : à saisir avant la flambée des prix !

Les collectionneurs avisés savent que les opportunités ne restent jamais longtemps accessibles. La Lancia Beta Coupé est encore une voiture de connaisseur, mais elle ne le restera pas éternellement. Dans cinq ans, il sera peut-être trop tard pour en dénicher un bel exemplaire à prix raisonnable.

Alors, le bon moment pour franchir le pas ? C’est maintenant. Faites vite, avant que les enchères ne s’emballent !


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2 commentaires

  1. Ce fut l’une de mes voitures préférées, encore étudiant puis jeune père de famille, mais, toutefois, en version HPE 1600 cm3 et 100 ch, autrement dit coupé-break deux portes avec des sièges amovibles en quelques secondes, d’où une très grande praticité ou convivialité. J’ai adoré … jusqu’au jour où un « rouleau compresseur » (une grosse Mercedes Classe S) l’ait aplatie sous et contre un conteneur de chantier devant lequel elle était garée sur le trottoir pendant que je dormais au bureau … au ministère à Bonn (authentique) !

  2. De super voitures, très représentatives de la période de la fin des seventies. Moi aussi j’ai un faible pour la version HPE « shooting brake » mais le coupé est effectivement un peu occulté ce qui fait qu’on le trouve à des tarifs très intéressants. Bien vu pour cet article

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