Les prix des évolutions moins connues de la Citroen 2CV semblent grimper pour rejoindre ceux de leur modèle parent plus emblématique. Alors que les prix des 2CV ordinaires tendent à se stabiliser au cours du dernier trimestre (petite hausse de 3 %), les valeurs des Ami et des Dyane ont connu des hausses plus considérables. Un phénomène qui s’explique assez logiquement…
La bonne nouvelle est que les Ami et les Dyane restent encore des classiques très abordables. La production épique de la 2CV, qui a duré 40 ans, et son attrait considérable, même en dehors du monde des voitures anciennes, expliquent qu’il y a toujours une forte demande de la part des acheteurs. Ceux-ci sont prêts à se séparer de 8.000 € pour une deuche « correcte », voire jusqu’à 12.000 € pour un exemplaire peu kilométré et restauré chez un professionnel.
Mais de tels tarifs semblent de plus en plus élevés pour le public naturel de la 2CV et ce n’est pas anodin si la cote commence à plafonner. L’intérêt de ce public se tourne donc progressivement vers des variantes de Citroën avec la même motorisation. Et surtout bien plus abordables.
Les Ami 6 et 8
Les Ami 6 et 8, les petites berlines au look provocateur, avec notamment la lunette arrière à inclinaison inversée de style Ford Anglia sur la version à quatre portes, est généralement proposée 2.500 € moins cher qu’une 2CV dans le même état, tout en conservant sa recette à deux cylindres refroidis par air, délicieusement basique et toujours aussi astucieuse.
Elle est peut-être kitsch, mais elle est aussi étonnamment raffinée, une sorte de version familiale plus rationnelle que la deuche. Elles pourrissent aussi horriblement que les 2CV et l’approvisionnement en pièces détachées est plus compliqué que pour les 2CV, pour lesquelles les refabrications sont légion. Mais il est beaucoup plus facile de s’en offrir une en parfait état.
La Dyane
La Dyane semble être un choix encore plus judicieux si vous recherchez une alternative à la 2CV à prix abordable. Elle a été produite beaucoup plus récemment que l’Ami (1968-1985), donc les survivantes ont tendance à être en meilleur état. Et elle conserve les nombreuses qualités de la 2CV. Elle offre un petit lifting à la 2CV et arbore des caractéristiques comme le toit ouvrant intégral et les sièges amovibles de type transat, tout en offrant la commodité supplémentaire d’un véritable hayon.
Bonus, la Dyane possède des brins d’ADN Panhard, car c’est Louis Bionier de chez Panhard (tout juste racheté par Citroen) qui est chargé du dessin. Quant au nom « Dyane » il provient directement des tiroirs Panhard.
Et même si leurs prix ont augmenté de 17 % depuis le début de l’année, les Dyane restent probablement les meilleures affaires de la catégorie bicylindre Citroën. Une Dyane peu kilométrée et en parfait état vous coûtera 6.000 €.
C’est la moitié du prix d’une Citroen 2CV de collection, et pourtant, c’est sans doute plus le double que la moitié de la voiture.
On pourrait aussi évoquer les toutes premières Visa avec le bicylindre et les satellites au volant, en version club et avec une couleur très années 80. Elles n’ont pas la cote des modèles ci-dessus mais l’intérêt risque bien d’arriver…