La Panhard Dyna Z produite entre 1954 et 1959 est une berline représentative du génie des ingénieurs français de l’après guerre. Spacieuse, rapide, confortable et économique, elle visait la nouvelle « classe moyenne » en train d’émerger…
Fondée en 1891, Panhard est la plus vieille marque de constructeur automobile française. A l’instar de Porsche ou Citroen, elle une marque « d’ingénieur »… on est au royaume des Geo Trouvetou, les innovations se bousculent ! Mais comme souvent dans ce cas de figure, la marque ne saura pas se transformer. Après un rachat par Citroen en 1965, la production de véhicules civile est stoppée en 1967.
La Dyna Z est un concentré d’innovations made in France, mais c’est la carrosserie qui est la plus révolutionnaire. Etudiée en soufflerie, elle arbore des formes toutes en rondeur pour favoriser l’aérodynamisme. Le style, signé Louis Bionier, est une merveille d’aérodynamisme aux formes douces ! Autre innovation, la carrosserie est réalisée en Duralinox, un mélange d’aluminium, de cuivre et de manganèse. Résultat : la voiture pèse 650 kg !
Autre exploit pour l’époque, les pare-brise courbés, véritable prouesse réalisée par Saint Gobain…. Le traitement de la face avant et de l’éclairage sont originaux. Un antibrouillard unique prend place au milieu de l’enjoliveur de la prise d’air qui tien lieu de calandre, Il en résulte un look en forme de nez de dauphin qui donne un aspect terriblement sympathique.
L’intérieur est spacieux : deux larges banquettes accueillent toute la famille. L’instrumentation de bord est rassemblée sur la colonne de direction, ce qui est également très innovant en 1954. Le volume du coffre à bagages est de 250 litres et peut s’accroître en démontant la banquette arrière. La roue de secours prend place dans un compartiment auxiliaire, permettant de la sortir sans devoir vider le coffre.
Du coté mécanique, la Panhard Dyna Z est une traction avant, motorisée par un 2-cylindres à plat refroidi par air de 850 cm3 issu de la Dyna X mais amélioré par l’ingénieur Louis Delagarde développant 42 chevaux à 5.000 trs/mn. Ces valeurs de rendement sont ahurissantes pour l’époque. Rappelons qu’une Coccinelle 1.200 cc de 1954 développe 30cv ou qu’une Porsche 356 Pre-A nécessite 4 cylindres et 1.290 cc pour fournir 44cv !
La transmission est à 4 rapports, dont les seconds et troisièmes rapports sont synchronisés et la commande positionnée sur la colonne de direction.
Avec un poids réduit et un CX de 0,26 (que beaucoup de berlines contemporaines aimeraient avoir) la Dyna Z peut s’offrir des pointes à 130 km/h et ne consommer que 6 litres aux 100 sur route. En 1959, la mécanique sera même poussée à 50cv, dans une version « Tigre » qui permettra à la berline d’atteindre les 145 km/h ! D’ailleurs, la publicité Panhard annonce « 6 places, 6 litres aux 100 et 130 km/h »
Mais dès 1956, le coût de la coque Duralinox devient prohibitif. Pour ne pas augmenter le prix de vente la coque abandonne l’alliage d’alu pour retrouver le classique acier. Le poids s’en ressent, tout comme la tenue de route…
Du coté mécanique, le rendement exceptionnel des moteurs s’accompagne d’un niveau sonore élevé, de réglages capricieux et de vibrations désagréables qui au final terniront l’image de la marque et de la Dyna Z.
En 1959, après avoir été produite à presque 140.000 exemplaires, la Dyna Z cède la place à la PL17 …
La Panhard Dyna Z aujourd’hui :
La Panhard, on aime ou on déteste. Mais elle ne peut pas laisser indifférent. Comme souvent, en France, on aime bien critiquer ce qui vient de chez nous. Nul n’est prophète en son pays parait-il … en tous cas, nous on adore. La Panhard Dyna Z est un véritable collector représentatif de la créativité et de l’innovation française des années 50. Bourrée de solutions innovantes et de qualités, avec un physique carrément iconique, c’est une voiture de caractère qui attirera toujours la sympathie et capable de transporter la famille en week-end, sous peu qu’elle soit bien entretenue et fiabilisée, avec des performances qui sont encore d’actualité et une sonorité inimitable qui la rend terriblement attachante.
Du coté des pièces …. évidemment ce n’est pas évident. Mais les passionnés de la marque ont su s’organiser et les nombreux clubs Panhard proposent des refabrications des principales pièces d’usure. Pour la carrosserie, c’est nettement plus compliqué, surtout pour les « tout-Alu ». Mais comme elles ne rouillent pas … Pour les éléments de sellerie, n’y pensez même pas !
La cote :
La cote de la Panhard Dyna Z reste accessible au plus grand nombre, il faut compter 10 à 12.000 euros pour une Dyna Z « tout-alu » restaurée et 7 à 10.000 euros pour une Z12 (1956-1958) dans le même état.
La tendance :
La cote est stable, orientée modérément à la hausse. A notre sens, c’est l’opportunité d’acquérir un véritable morceau de patrimoine automobile français !
Notre choix :
Compte-tenu de la cote, nous rechercherons un modèle en parfait état et restauré depuis 3-4 ans (histoire de voir comment vieillit cette restauration). Par fidélité à l’esprit d’innovation de la marque, nous nous orienterons vers un modèle 1954 ou 1955 « tout alu » …
Ce modèle de 1955 « tout alu » restauré qui illustre en grande partie cet article a changé de main contre 11.000 euros fin 2015.
je la trouve extraordinaire pour en possédez une dina z 1958..en parfait état..
bonsoir : je possède une dyna panhard z1 tout aluminium de 1955 noire complète a restaurer le moteur est tournant .contacter moi au 06 79 23 78 24 JE SUIS VENDEUR .
bonjour,
quel est prix de vente svp
cdt
bonsoir,
j’ai une dyna panhard de 1958 et je recherche un plancher complet neuf …
si cela se refait merci de me donner une adresse
cdt