dimanche, octobre 6 2024

La 911 est le mythe automobile par excellence, avec une carrière ininterrompue depuis 1963. La Porsche 911, c’est 50 ans de fascination. Elle a traversé toutes les modes, toutes les générations et reste à proprement parler inclassable, tout en continuant de fasciner. La 911 est sans doute la Porsche qui concentre en elle tout le savoir faire de la dynastie Porsche : le concept général (moteur en porte à faux AR et suspensions à 4 barres de torsions) est celui que le « genius » Ferdinand Porsche avait retenu dès 1933 quand il a enfanté la Coccinelle, le moteur flat6 est l’oeuvre de Ferdinand Piech (fils de Louise Piech, fille de Ferdinand) et la ligne est signé Butzi Porsche (fils de Ferry, fils de Ferdinand)…

Porsche 911

A l’occasion de ses 50 ans, je suis remonté dans une 911 S 2.2 de 1970… une de ces merveilleuses « classiques » à carburateurs dont le moteur hurle jusqu’à 7.200 trs pour nous délivrer 180cv

Porsche 911 S 2.2

La 911, c’est une voiture inimitable qui dégage une lumière, une aura dès le premier regard. On se met au volant … le tableau de bord au compte-tours central et aux 5 cadrans est pratiquement inchangé depuis 50 ans. La clé de contact est à gauche. On tourne … le moteur toussotte, s’ébroue et démarre.

Deux coups d’accélérateurs et il tourne rond, les 9 litres d’huile circulent à 6 bars ! Il faut mettre tout ceci en température et faire une petite dizaine de kilomètres pour atteindre les 80°C réglementaires… pendant la période de chauffe, on se rappelle des souvenirs. La 911 a gagné pratiquement toutes les courses de la planète: du Mans au Monte-Carlo en passant par le Dakar.

Porsche 911 50 ans

Même à mi-régime la 911 S se faufile avec aisance dans le flot de la circulation urbaine. Les 80° sont atteints, on va pouvoir vivre quelques sensations. Le temps de s’approcher d’une voie d’accélaration pour prendre une voie rapide. Il n’y a personne devant, 3eme le pied dedans. Les triples Weber hurlent et aspirent goulument l’oxygène pour gaver les 6 cylindres. Le moteur boxer se met vraiment en colère et rugit comme la foudre jusqu’à plus de 7.000 trs. On est plaqués au siège et le temps de passer la 4eme, on est déjà à une vitesse inavouable. Ce moteur, avec sa plage de régime utilisable extrêmement large est un pur un chef-d’œuvre.

Porsche 911 S 2.2

Ce moteur, en plus, est d’une fiabilité incroyable tant que l’on respecte ses temps de chauffe et son entretien. Son kilométrage moyen est de 200.000 km avant d’exiger une réfection. L’explication : une conception sans faille et des matériaux issus de la compétition. Mais alors que d’autres ont explorés toutes les directions, du 6 au 8 au 10 ou 12 cylindres, le flat 6 Porsche s’est révélé d’une évolutivité incroyable au fil des ans. Il a connu toutes les cylindrées de 2.0 à 3.6 refroidis par air et il est passé aux versions turbo dès 1975 puis au refroidissement liquide en 1998 …

50 ans Porsche 911

Pour la conduite, la 911 est une voiture qui prend toute sa quintescence sur les routes « qui tournent ». Appel, contre-appel, contre-braquage … sa répartition des poids (principalement sur l’AR) qui était un défaut sur les toutes premières génération en font une voiture particulièrement joueuse et « pilotable ».

Avec un poids à vide de 1020 kg, cette « classique » est très légère et offre une agilité en conséquence, le moteur est hyper réactif, le freinage et la direction ne sont pas assisté, tout est très direct. Le plus grand inconvénient de ces génération d’avant 1977 reste leur sensibilité à la corrosion.

Porsche 911 Classique

J’ai déjà parcouru 120km, j’ai l’impression de n’avoir passé que quelques minutes à son volant. Sur le chemin de retour je vais savourer chaque virage, je voudrais que ça ne s’arrête jamais …

Notre choix :
Nous sommes face à une légende automobile… notre choix se portera sur le superbe modèle 2.2 S de 70-71 à carbus, un peu moins coté que les « premières » 2.0 litres et les « dernières classiques » 2.4 à injection…

Si le chrono et la zone rouge vous attirent moins que la ligne ou le bruit magique du flat 6 « carbus », un modèle T à la mécanique moins ultime vous remplira malgré tout de bonheur.

La cote :
Elle s’envole depuis 10 ans… il faut aujourd’hui compter sur un ticket d’entrée à 30.000 euros pour une T alors qu’une S en parfait état pourra changer de main pour 80 ou 90.000 euros.

 

Précédent

Chevrolet Cheetah, le rêve inachevé

Suivant

50 ans de compétition Porsche

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Voir également ...