Les Porsche à moteur avant n’ont jamais été considérées comme des Porsche à part entière par les « puristes » qui, de la 356 à la Carrera GT en passant évidemment par la 911, ne jurent que par le moteur arrière. Pourtant, le concept « Transaxle » avec moteur AV et boite située à l’arrière permettait une excellente répartition des masses, donnant à la famille 924 une efficacité routière redoutable. Et la « Turbo » apporte la dose de watts qui manquait au modèle de base…
Si la 924 de base apparue en 1976 avait vraiment du mal à se faire passer pour une voiture de sport avec un 4 cylindres 2 litres d’origine Audi et seulement 125cv, quand la firme de Stuttgart lui greffe un turbo en 1978 les performances font un véritable bond en avant : la puissance passe à 170cv, le 0-100km/h gagne 2 sec pour s’établir dorénavant à 7.9sec, la vitesse de pointe est désormais de 230 km/h. La boite 5 jusqu’alors optionnelle passe en série et le freinage est amélioré par l’adoption d’éléments en provenance de la 911 … la voiture est transfigurée. La nouvelle mécanique est assemblée chez Porsche, et non plus chez VW-Audi.
A partir du millésime 1980, le moteur gagne 7cv et la puissance s’affiche désormais à 177cv. Le 0-100 km/h est désormais abattu en 7.7sec !!
Visuellement, la 924 turbo marque également sa différence, en intégrant entrée d’air type NACA sur le capot ainsi que quatre petites grilles supplémentaires dans la calandre. Les jantes de la turbo sont un modèle spécifique à nid d’abeilles.
Sur la route, cette voiture est fabuleuse pour le plaisir de conduire même au quotidien : puissance, freinage et tenue de route sont au rendez vous.
Même si elle souffre d’un évident déficit d’image, la 924 turbo se révèle être un excellent compromis pour mettre le pied dans le monde Porsche, avec toutes les vraies qualités attendues d’un tel nom (sportivité, tenue de route, performances, fiabilité, qualité d’assemblage) pour un prix d’achat qui confère au ridicule et un coût d’entretien très raisonnable.
Avec une cote qui plafonne à 10.000 euros, il est tout à fait possible d’en trouver un bel exemplaire bien entretenu et à l’historique clair autour de 7.000 euros. Attention cependant à bien choisir, l’offre est très large, de l’épave à la petite merveille bichonnée en passant par tous les états possibles. L’entretien régulier est peu onéreux sur une 924 turbo qui n’a pas été négligée mais doit être effectué chez un professionnel compétent. La fiscalité réduite de la 924 turbo (9CV) est un autre de ses avantages !
Notre choix :
Une 924 Turbo de 1981 (177cv) destinée à une utilisation quasi-quotidienne autour de 7.500 euros, pour un exemplaire placé au niveau 3 de l’échelle de notation des véhicules de collection
Cote : De 3.000 (état 5) à 10.000 euros (état 2)
Tendance : Stable
Comment rouler en Porsche, sans en avoir l’air tout en faisant son premier pas chez le constructeur. Une belle occasion à saisir !
Merci pour cet article et félicitations pour votre blog.
Sportivement. 😉
Article très sympa…
La 924 Turbo année 80-81 est-elle toujours une si bonne affaire? Peut-on encore en trouver à très très bas prix en bon état?? C’est une belle voiture et beaucoup plus abordable que la 928 qui est un goufffre en consommation et en entretien.
la cote explose . avec 12000 exemplaires .
la 177ch plus rare .
en allemagne on frole les 20000€ pour un etat collection .
cher mais tres efficasse . et de plus en plus rare .
Le meilleur compromis ne sersit-il pas la 924S ? Pas de turbo lag, une cylindrée supérieure, des performances équivalentes à la 944 dint elle reprend les trains roulant ?
Quant à parler de manque de puissance du 2.0l pour une sportive, certes, mais alors critiquez également l’Alfetta GTV…. Mais au fait, n’est-ce pas ce créneau que la 924 cherchait à investir ? Avec succès qui plus est. 🙂