vendredi, novembre 22 2024

Même si le bureau d’étude de Ferdinand Porsche a conçu des voitures pour différents clients depuis les années 1920, ce n’est qu’en 1948 qu’apparait la première voiture siglée Porsche, sous l’égide de son fils Ferry. Le projet 356 voyait le jour… voici sa story.

Au lendemain de la seconde guerre mondiale, Ferdinand Porsche est emprisonné en France, l’usine Volkswagen est au mains des anglais et produit les premières Coccinelles. Le 1er janvier 1948, les autorités anglaises remettent au nouveau gouvernement Allemand l’usine Volkswagen. Ferry Porsche se précipite chez le nouveau patron de Volkswagen, réclame et obtient un droit de licence sur chaque Volkswagen construite en échange de l’abandon des droits sur la voiture et l’usine de Wolfsburg. Plus des facilités pour obtenir des éléments de Coccinelle pour son usage.

Porsche 356 Gmünd /02

Les protos « Gmünd »

À la fin de la guerre, la société Porsche était repliée à Gmünd, en Autriche, dans le fief familial. C’est pour cela que les 2 premières Porsche (un roadster et un coupé à moteur central) prototypes sont appelées « Gmünd » pour les distinguer des modèles qui ont suivi. Ces deux premières « Porsche » avait des carrosseries en aluminium formées à la main et un moteur 1100cc de Coccinelle installé en position centrale.

Les Porsche 356 pre-A (1948-1955)

Le « projet 356 » évolue vite, sous l’impulsion d’Erwin Kommenda, le designer du bureau d’étude Porsche. Le « projet 356 » est devenu un coupé fluide 2+2. La production en série ne pouvait pas utiliser de panneaux de carrosserie en aluminium fabriqués à la main, il fallait emboutir des tôles d’acier. L’usine déménage donc rapidement à Stuttgart, à proximité du carrossier Reutter.

Porsche 356 Pre-A

Finalement, la première génération des Porsche 356 comprenait un coupé et un roadster. Cette génération est facilement identifiable avec son pare-brise en deux parties, ou simplement « plié » en son centre.

Le moteur initial était le 1.100 cm3 (muni de deux carburateurs pour atteindre 35cv) de la modeste Volkswagen. En 1951, des moteurs de 1.300 cm3 (45cv) et 1.500 cm3 (55cv) apparaissent. En 1953, une version S ou « Super » de 70 cv est introduite et le moteur de 1.100 cm3 est abandonné. En 1954, le Speedster est présenté comme un roadster épuré. En 1955, la dernière année de la 356 Pre-A, voit l’introduction du moteur 1500cm3 à quatre cames « Fuhrmann » (du nom de son concepteur) issu de la course et développant 110 ch pour la 356 Pre-A Carrera.

C’est donc en 1954 que Porsche propose une nouvelle version de la Pre A 356, la « Carrera », avec ce moteur puissant disponible en variantes coupé, cabriolet et Speedster. Particulièrement recherché aujourd’hui, le nom Carrera désigne le moteur à quatre cames de 1.500 cm3 inspiré de la course qui produisait une étonnante puissance de 110 ch. Une petite centaine de ces moteurs ont été produits entre 1954 et début 1955.

Speedster

Introduite à la fin de 1954, la Porsche 356 Pre-A Speedster était une 356 allégée à faible coût et orientée sport. Elle avait un pare-brise à la hauteur réduite, un toit amovible léger et des rideaux latéraux au lieu de fenêtres coulissantes. Il pouvait être équipé du moteur de 1.500 cm3 développant 55 ch. Bien que les chiffres de production aient été perdus, certains experts estiment que la production de la 356 Pre-A Speedster pre-A n’a pas dépassé 200 exemplaires. 

Porsche 356A (1955 à 1959)

La Porsche 356 A apparait fin 1955. Avec de nombreux changements mineurs mais significatifs, la 356 A était dotée d’une carrosserie surnommée « T1 ». L’offre comprenaient le coupé, le cabriolet et le Speedster. Pour le coupé et le cabriolet, les modifications extérieures comprenaient un pare-brise incurvé qui remplaçait le pare-brise « courbé » du modèle Pre-A. L’autre changement majeur concerne le tableau de bord intérieur, désormais doté d’un dessus rembourré et d’un look plus moderne. La cylindrée du moteur comprenait le moteur de 1.300 cc, mais la plupart étaient équipés d’un nouveau moteur de 1 600 cc de 60cv (surnommé « Dame », du fait de son onctuosité) qui pouvait également être disponible en version « Super » avec 75cv. Au début de 1957, une nouvelle déclinaison de la 356 A est proposée, connue sous le nom de « T2 ».

Porsche 356 A T1

Le Speedster était disponible avec le moteur de 1.500 cm3 de 55 cv (un nombre limité a été livré avec le moteur Carrera). Populaire aux États-Unis pour les courses et les événements de voitures de sport, le Speedster est devenue la version emblématique de la 356. La production totale est estimée à 3.944 voitures entre 1955 et mi-1959, date à laquelle elle a été définitivement remplacée par la Porsche 356 A Convertible D.

convertible D

Produite en 1959 seulement, la Porsche 356 Cabriolet D remplaçait la 356 A Speedster. Les principales différences étaient l’ajout de vitres latérales conventionnelles, une meilleure capote et un pare-brise légèrement plus haut, bien qu’il soit toujours facilement amovible. La production totale était de 1.330 voitures. Le « D » faisait référence au carrossier Drauz.

Porsche 356B (1959 à 1963)

Fin 1959, d’importants perfectionnements stylistiques et techniques ont donné naissance à la carrosserie T5 engendrant le modèle B. Les phares sont plus hautes, le pare-choc est plus enveloppant. Les clignotants se font plus gros, la grille de klaxon est modifiée ainsi que la poignée de capot qui
gagne en taille. Un modèle 356 B unique « Karmann hardtop » ou « notchback » a été produit en 1961 et 1962, correspondant à la carrosserie d’un Cabriolet sur lequel était soudé le hardtop.

356 B notchback

En 1962 apparait la carrosserie T6. Le capot moteur perd sa forme arrondie pour un dessin plus « carré », deux grilles sont désormais présentes sur le capot moteur, une trappe de réservoir de carburant dans l’aile avant droite et une lunette arrière plus grande dans le coupé font entrer la 356B dans l’ère moderne

Porsche 356C/SC

Porsche 356C (1963 à 1965)

La dernière évolution de la 356 fut la 356 C introduite fin 1963, dotée de freins à disque sur les 4 roues, d’un circuit électrique en 12V, ainsi que d’un moteur 1600cc poussé à 95cv, connu sous le nom de 356 SC. La production de la 356 a culminé à 14.151 voitures en 1964, l’année où son successeur, la nouvelle 911, a été présentée sur le marché. La commercialisation de la C/SC a perduré durant l’année 1965 avant de céder la place au nouvel étalon de la marque, la 911

Précédent

Apollo 3500 GT: l'américaine qui rêvait d'être une Ferrari

Suivant

Réglage carburation avec la bougie Colortune

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Voir également ...