Christopher Runge est obsédé par les Porsche et l’aviation depuis la petite enfance. Son truc, ce sont les Speedster, les Spiders et les voitures de course des années 50 … désespéré de ne pouvoir dénicher celle de ses rêves, il a tout simplement décidé de la construire ! Frankfurt Flyer allait naitre…
Attention, pas question de créer une énième réplique de Speedster ou de Porsche 550 en fibre de verre. Non, son rêve c’était de construire une voiture avec une carrosserie originale en aluminium et un moteur pied-moulé, dans l’esprit des Streamliner de Bonneville Salt Flats !
Dans la tête de Chris, les carrosseries spéciales d’époque se bousculent les unes les autres. Rometsch, Denzel, Mercedes W196R, Dannenhauer & Stauss, Glockler Porsche 51 … c’est finalement cette dernière qui a constitué l’inspiration principale du projet qui prend désormais le nom de « Frankfurt Flyer ». Le reste du projet se résume à un cockpit monoplace et un moteur, tous deux centraux, sans aucune fioriture. La définition de la conduite pour Chris !
99% de la voiture a été construite de ses propres mains. Pas de plans, pas de CAO, il a du mal à dessiner … tout est dans sa tête et dans ses rêves. Il part d’un châssis tubulaire de Formule Vee et de quelques planches découpées pour les passages de roues, puis imagine les les flancs et les lignes à donner à partir des photos d’époque de ses modèles.
Il étudie sur les photos d’époque les outils et les méthodes des carrossiers formeurs des années 40 et 50, il rencontre des carrossiers en retraite et les interroge, il apprend à travailler l’aluminium, à le repousser, à le façonner, à le recuire. …
Presque 2.000 heures de travail ont été nécessaires à la construction de Frankfurt Flyer, sans compter toutes les heures de « brainstorming » pendant lesquelles il a assemblé la voiture des dizaines de fois avant de donner le premier coup de riveteuse !
L’influence de l’aviation est également omniprésente. La plupart des liaisons sont réalisée avec des rivets… quant aux dessous de la voiture, il est caréné afin d’optimiser l’aérodynamique ! Le train AR a tout de même nécessité pas mal de mise au point. Finalement, exit les barres de torsion originelles, au bénéfice d’un système triangulé bien plus facile à régler.
Une fois la carrosserie sommairement en place, il a fallu réaliser le planage des surfaces et faire disparaitre les rivets solidarisant les panneaux entre eux. Ensuite, deux couches de peintures sont venu donner la touche finale à Frankfurt Flyer.
Mais il ne faut pas s’y tromper : Il ne s’agit pas d’une coque lisse comme un moulage en polyester. A y regarder de près, on pourra découvrir quelques traces de marteau, la trace de quelques rivets ou une soudure qui n’est pas parfaitement lissée. Les ajustements et finitions sont sans doute perfectibles. Mais les carrosseries spéciales ou les voitures de course des années 50 étaient elles mieux finies ?
La motorisation est classique : un moteur VW refroidi par air des années 50 préparé « avec des pièces de Porsche dedans« . Des écopes amènent l’air de refroidissement dans une coiffe maison en alu. Difficile d’en savoir plus … Le moteur s’extrait par le haut, en débridant la boite et en pivotant l’ensemble sur les arbres de transmission !
Chris affirme que la voiture atteint facilement à 90 MPH (145 km/h) et que foncer à cette allure dans le vacarme de son échappement quasi-libre constitue la plus grande sensation de conduite qu’il n’ai jamais eu. « Il faut une certaine forme de courage pour conduire Frankfurt Flyer sur de longues distances, parce que vous savez que si il y a un accident, vous risquez d’y rester. Mais rien ne vaut ce sentiment irrésistible de satisfaction et d’adrénaline. » Et quand on lui parle de sécurité, il éclate de rire et vous rétorque illico « Allez acheter une Volvo » !
Après les premiers essais, Chris a décidé de revoir entièrement le train avant de Frankfurt Flyer, en s’inspirant des suspensions de Formule Vee, sous forme de combo utilisant un amortisseur central unique, comme à l’arrière. Un autre de ses projets est d’amener sa voiture à Bonneville Salt Flats pour s’aligner en classe « 36HP ».
Christopher a atteint son rêve : construire la voiture qui le hantait depuis son enfance et surtout rouler avec. Mais Chris se projette déjà en 2015 avec un nouveau projet qui sera extrapolé de l’Auto Union Type B !
superbe tres beau travail
Wonderfull ! Magnifique! BRAVO A LUI !