La Triumph Spitfire est sans doute un des petits cabriolets les moins chers du marché. Avec une mécanique simple et des pièces bon marché, c’est une voiture idéale pour entrer dans l’auto de collection en se procurant énormément de plaisir. Avec la « Spit » pas de châssis démoniaque ou de performances ahurissantes: c’est de l’archaïque. Un châssis qui se tortille, des moteurs roturiers qui développent 60 à 75cv, une suspension AR à ressort à lames … on est loin de l’orfèvrerie ! Mais quel bonheur à conduire …
La Triumph Spitfire voit le jour fin 1962, sur la base d’un châssis hérité des Herald et d’une nouvelle carrosserie signée Michelotti. En lui octroyant le nom du plus célèbre chasseur britannique de la 2eme guerre mondiale, Triumph place ses ambitions très haut. Une des particularités de la Spitfire est d’offrir une partie mobile capot + ailes monobloc, emprunté au style de la Jaguar type E, permettant un accès très aisé au moteur.
La première mécanique est un 1150 cm3 développant 63 cv à 5.700 trs/mn, propulsant le petit roadster à presque 150 km/h, grâce à un poids bien contenu (735 kg). Certes le 0-100 km/h abattu en 17″5 fait aujourd’hui bien sourire, mais l’on n’attend pas de la Spitfire qu’elle se compare à une Ferrari ! Le moteur passera à 1300cc et 75cv (1967 – MkIII) pour plus de 160 km/h. Mais les normes anti-pollution conduiront Triumph à le dégonfler à 58cv en 1971 (MkIV) et même 48cv en 1972 ! La vitesse maxi n’est plus que de 130 km/h dans ces conditions … Une évolution ultime (1500H) l’amènera à 1500cc par allongement de la course et 71 cv fin 1972. Attention toutefois aux voitures ré-importées des USA et dégonflées à moins de 60cv, pour passer les normes US. Ce moteur 1500 sera conservé jusqu’en 1980, date de la fin de production. La boite 4 se voit dotée d’un overdrive en option, dès les premières années. Globalement les mécaniques sont fiables (avec un bémol sur le 1500) et leur faible cylindrée cantonne la consommation à des valeurs très raisonnables.
A l’intérieur de la Triumph Spitfire, une disposition originale rassemble une instrumentation complète sur la partie centrale du tableau de bord. Les assises de sièges sont basses, très basses : on a le sentiment d’être quasiment assis sur la route, ce qui contribue grandement aux sensations offertes par la voiture. Quant au coffre, il est généreux, ce qui n’est pas désagréable. A noter l’existence d’un hardtop optionnel, se fixant avec 6 boulons. Le confort est spartiate, la suspension AR par ressort à lames transversales n’y est pas étrangère.
La MkIII (1967) marquera la principale évolution stylistique de la Spitfire, avec une modification des pare-chocs qui remontent plus haut et modernisent la ligne, ainsi qu’une refonte du tableau de bord qui arborera l’inévitable revêtement en imitation bois de cette période…. La poupe sera modifiée avec le modèle MkIV, pour abandonner les feux ronds des premiers millésimes.
Mais la force de la Triumph Spitfire, c’est sa maniabilité et sa vivacité. Une excellente direction à crémaillère légère et précise permet un appréciable rayon de braquage inférieur à 4m. Comme de nombreuses anglaises, la sonorité du moteur se révèle volontiers rauque. La tenue de cap est excellente mais attention à ne pas trop brusquer la petite anglaise qui atteindra vite ses limites. Les vibrations, la position de conduite « posé par terre » et le bruit de la mécanique donnent le sentiment d’une vitesse plus importante que ce qu’indique le compteur !
La Triumph Spitfire aujourd’hui :
Roadster populaire produit à 314.152 exemplaires pendant 18 ans, la Spitfire bénéficie toujours d’un énorme capital sympathie. Vive, agile, économique à l’utilisation, la Spitfire est l’archétype du roadster sans prétention, simple d’utilisation et capable d’offrir d’offrir des sensations sportives sans mettre son permis de conduire en péril. Sa simplicité technique et l’accessibilité mécanique permettent aux débutant de l’entretenir sans difficulté majeure et elle peut même être utilisée en daily driver, ce qui ne veut pas dire qu’il ne faudra pas lui consacrer du temps !. Toutefois, leur accessibilité financière fait que bon nombre n’ont pas bénéficié d’un entretien sérieux et ont souffert de la corrosion. Heureusement, l’offre est large et on trouve des modèles en état très correct à moins de 10.000 euros.
La cote 2014 :
De 6 à 14.000 euros (MkIII 75cv)
De 5 à 12.000 euros (1500H 71cv)
Tendance 2014 :
Stable
Notre choix :
L’offre étant large, nous jetterons notre dévolu sur un modèle 1300 Mark III de 67 ou 68 en état 2 selon l’échelle internationale de notation des véhicules de collection. Ce modèle allie le moteur le plus puissant à la première évolution stylistique de la Spitfire, tout en conservant un style délicieusement Vintage. Ce modèle d’origine hollandaise a changé de mains pour 12.000 euros début 2014.
Un bon petit article de vulgarisation. Ca reste tout de même une anglaise avec une électricité capricieuse. Le lien vers le site de l’Amicale Spitfire est bienvenu pour approfondir le sujet !
Il faut quand même le dire :le moteur 1500 est « une bête à chagrin » et considèré comme la plus mauvaise production de l’industrie mécanique au niveau de la conception et de la fiabilité.
La ligne de cette voiture m’a toujours énormément attiré, c’est juste fantastique. Mais comme le signalent les deux commentaires au dessus, c’est son gros problème de motorisation qui me freine à passer le cap de l’achat, je n’en entends pas que du bien. Ce qui est bien dommage pour une si belle voiture qui se conduit pourtant plutôt facilement. Mais passer toutes mes semaines pour la remettre en état après une sortie ne m’intéresse pas tellement. J’ai préféré partir dans une MG plus fiable et sans gros problèmes d’entretien.
Max
La fiabilité du 1500 ne pose pas de problème si il est entretenu et réspecté.
La mauvaise réputation viens des vehicules mal entretenu et des utilisateurs qui se croient dans une GTI moderne.
La Spit est un superbe roadster pour la balade.
C’est la voiture idéale pour débuter en ancienne. Sensation de conduite, accessibilité mécanique, disponibilité et prix des pièces. A noter aussi une amicale dynamique et sympathique. Pour ceux qui ne connaissent pas voici l’adresse du site très bien fait : http://www.amicalespitfire.fr/
Bonjour, merci pour cet article qui est tout à fait à ma portée ! Passionnée depuis enfant de vieilles voitures, j’achetais un magazine de vieilles voitures customisées, souvent des américaines. Impossible de me souvenir du nom !!! Bref, la Triumph fait partie, de ces marques qui m’ont fait tellement rêver. Merci eric17 pour le lien !
En septembre dernier, j’ai fait un périple avec ma 1500 FH qui m’a emmené du Nord Vendée à Uzès (Gard) puis à Saint-Raphaël, Saint-Jean-Pied de Port et retour en nord Vendée soit plus de 2 700 km en quinze jours. 3 jours après mon retour, je repartais pour une virée de 300 km avec l’amicale Spitfire. Je n’ai pas eu à démonter mon moteur, ce que je serais bien incapable de faire n’y connaissant rien en mécanique. Et aujourd’hui la belle va bien, merci.
Mon 1500 marron de 1978 a 255 000 kms, jamais ouvert et daily quotidien depuis 16 ans 1 seul alternateur en 16 ans. Et il est le plus puissant de la serie, mais a recopier les articles qui ont 15 ans, on retrouve les memes betises. Le tableau de bord est en vrai bois, les puissances, on mixe les SAE et les DIN,etc….
J’ai parcouru pratiquement 40 000 km en 4 et demi avec ma 1500 FH (elle a aujourd’hui 120 000 km), sans problème majeur. Ok, elle consomme de l’huile et il faut régulièrement vérifier le niveau et faire l’appoint mais le moteur tourne comme une horloge. Je suis toujours surpris de lire que le 1500 n’est pas fiable, je le pousse régulièrement, notamment en montagne et j’ai fait des « trips » de 1000 à 2000 km en 3 ou 4 jours, sans rester au bord de la route.
Elle vibre, fait du bruit, sent l’huile bouillie et les vapeurs d’échappement, vous secoue comme un caleçon dans le tambour du lave-linge mais je l’adore !
Je suis d’accord avec Arnaud. Avec ma Spit de 77 j’ai fait bon nombre de rallyes, des sorties + de 1000 km. été comme hiver. J’ai emprunté des autoroutes à 130 sur des centaines de km. sans aucun problème. Si on la laisse chauffer tranquillement, sans taper dedans à froid, si l’huile est de bonne qualité, si on évite le p… de 95-E10 ! pour ma part je roule au 98 enfin si on l’entretien correctement Elle ne présente pas de problème. Elle est belle, racée et sympa à conduire. Quant à l’électricité, pas mal de bidouilleurs on ajouter des fils ici ou là, si on les supprime, tout fonctionne.
richard33
Salut a tous, quand la gerre fut termine j’avais 12 ans, quand j’ai vu la premier fois une spit je me suis dit ces la voiture que j’aimere avoir’ Il y a environ 10 ans etant en Belgique chez un amis, il me fait voir une MK3 de 69 qu’il veu sans debrasser, la carrosserie repeinte blanche au roulaux, les 2 carbu deregler. Mon reve d’enfance ces realise, comme la mecanique ces mon dada alors ma spit est maintenent rouge avec une belle capote noire interieure cuire noire, la mecanique tourne a merveille, parfois le ralenti ce deregle. Quand je la conduit meme mon pasmecer cardiaque fait des bonds, un vrai regale, pourtant j’aitais routier plus de 30 ans et taxi 20 ans, maintenent a 83 ans je crois avoir 12 ans. Reve ne coute rien et parvois ce realise. Cordialement Richard.
La Spitfire est une réussite esthétique avec un capital sympathie
Attention à la rouille !
Il est à signaler que la Triumph Spitfire est une fabrication anglaise …… aux normes anglaises :
– dimensions en pouces
– outillages
– filetages
– ……..
A+ Panpacific
Je viens d’acquérir une 1500 fh; J’ai été un peu surpris par le côté secoué, et vibrations de tous ordres. Ayant mal au dos, j’ai mis un coussin gonflabre sur le siège, et je ne suis pas prêt de m’en séparer. C’est un jouet archaÏque, sans grande puissance, mais qui donne beaucoup l’impression d’aller vite, enfin des sensations d’un autre âge, celui de ma jeunesse.
Ah la Spite… De très loin, c’est mon ancienne préférée : une esthétique inégalée, un comportement digne d’une danseuse de tango… Elle demande toute l’attention qu’on offre à une femme qu’on aime (sauf les fleurs :-D)
Bon article!
C’est vrai que la Spit constitue une auto plaisir exemplaire: facile à conduire, facile à utiliser.
On oublie aussi souvent qu’elle fait partie des rare Light Sport Cars encore accessible: 750 kgs pour les premières versions, c’est moins qu’une Lotus elise!