Du plus modeste bicylindre à plat de quelques centaines de cm3 au plus noble V12 de plusieurs litres de cylindrée, chaque moteur possède une courroie absolument indispensable à son fonctionnement. On y pense rarement, mais la courroie dite « d’accessoires » a au moins deux rôles majeurs dans le fonctionnement du moteur de nos anciennes.
La courroie dite « d’accessoire » relie une poulie fixée sur le vilebrequin du moteur aux différents « accessoires » qu’elle va entrainer. Sans rapport avec la courroie de distribution, elle est présente sur tous les véhicules et son importance est cruciale
Le refroidissement du moteur
Sans la courroie, pas de refroidissement moteur. Sur les moteurs refroidis par air (Citroen 2cv et ses dérivés, VW Coccinelle et ses dérivés, Porsche 356 et 911 …) la courroie entraine l’hélice qui pulse l’air dans les conduits d’air du refroidissement. Sur les moteurs refroidis par eau, la courroie entraine la pompe à eau. Sur certaines Saab à moteur 2 temps, la courroie entraine une hélice pour forcer l’air à travers le radiateur d’eau !
Bref, on le comprend facilement, si la courroie se rompt, on ne peut plus rouler, le moteur ne sera plus refroidi. Et peut même casser …
L’entrainement de la génératrice ou alternateur
De la même façon, tous les véhicules disposent d’une dynamo ou d’un alternateur destiné à recharger la batterie. Un véhicule a besoin d’énergie : l’allumage, en premier lieu, les feux de stop, clignotants et selon les circonstances, éclairage, ventilation, essuie-glace … sans dynamo ou alternateur pour recharger la batterie, cette dernière sera vide au bout de quelques dizaines de kilomètres. Et là encore, la voiture va s’arrêter, même si contrairement au refroidissement, on ne risque pas de casser le moteur.
Les accessoires
La courroie va également entrainer la pompe hydraulique de direction assistée et/ou le compresseur de climatisation pour les véhicules qui en sont équipés. Sur certaines Mercedes luxueuses, elle faisait également tourner une pompe à vide destinée à faire fonctionner certains accessoires.
Sa structure
La courroie dite « d’accessoires » est la plupart du temps de section trapézoïdale. Cette structure est celle qui va offrir la meilleure surface de friction mais également permettre le réglage de sa tension sur les véhicules les plus anciens en jouant sur l’écartement des gorges de la poulie à l’aide de rondelles de réglage (en rapprochant les flasques de poulie on tend la courroie, en les éloignant on détend la courroie.
Sur les véhicules plus récents, c’est un tendeur à réglage manuel ou automatique qui garantit la bonne tension de la courroie.
Son remplacement
La courroie d’accessoire est faite de matériaux souples (caoutchouc, fibre etc…) et elle viellit, même si elle ne sert pas. C’est comme pour les pneus : elle sèche et durcit, voire elle craquelle. Et on n’y pense jamais. Certains conseillent de surveiller visuellement l’état d’usure de la courroie. Si la courroie est fatiguée, elle présente des craquelures, des déchirures ou des irrégularités. Notre avis : on la remplace systématiquement à l’acquisition d’une voiture. Et ensuite, c’est au moins tous les 5 ans. Et on en prend une d’avance que l’on met dans la trousse à outils. Elle ne coûte que quelques euros donc on ne prend pas le moindre risque.
Son remplacement est généralement à la portée d’un bon bricoleur, mais peut nécessiter la dépose d’autres éléments pour y accéder.