Les Peugeot 404 cabriolet et coupé reprennent la plateforme et les innovations techniques de la berline, mais bénéficient d’une carrosserie sexy totalement revue par Pininfarina. Découverte de deux voitures françaises très désirables …
La 404 berline apparait en 1960. La ligne est signée Pininfarina, mais les exigences d’habitabilité et de fonctionnalités ne permettent pas de signer une ligne vraiment attirante. On est face à une une berline 3 volumes très conventionnelle.
Le cabriolet est lancé le premier, lors du salon de Paris 1961, où il se distingue autant par sa ligne que par les quatre véritables places qu’il offre, chose peu courante pour un cabriolet. Mais contrairement à la 403 cabriolet, la 404 cabriolet ne reprend aucun élément de carrosserie de la berline dont il dérive. Seul les soubassements et les éléments mécaniques sont communs avec la Berline. Signée encore une fois Pininfarina (et construite à Turin, en Italie), la 404 cabriolet se distingue donc par une ligne beaucoup plus fine et élégante que la 403 découvrable et que les berlines 404.
C’est seulement un an après la présentation du cabriolet que le coupé 404 arrive, lui aussi présenté au salon de Paris. Basé sur la même ligne que le cabriolet, il en possède le même charme et la même finesse. Avec ces deux modèles, Pininfarina signe là une ligne des plus élégantes que l‘automobile française connaitra durant les années 1960. La filiation avec la berline est assurée par la face avant qui bien que différente, laisse apparaître la parenté avec la berline 404
Dans un premier temps, seul le moteur 1,6 l à carburateur (72 ch, 148 km/h) est proposé. Mais six mois plus tard, la version injection (85 ch, 158 km/h) devient disponible. Les 404 coupé et cabriolet sont les premiers cabriolets et coupés français équipée d’un moteur à injection ! Les freins à tambour ne sont pas assistés sur les premières versions, mais le seront à partir de 1965 (option). Le millésime 1967 offrira un nouveau tableau de bord à 3 cadrans ronds. La même année la face avant des coupés et cabriolets est redessinée en incorporant des longues-portées dans la calandre, tout comme les clignotants et la capote du cabriolet dispose dorénavant d’une lunette arrière dite « Panoramique »
Sur la route, les 404 coupé et cabriolet ne feront pas des étincelles, mais une motorisation « correcte » et fiable, une direction très précise et agréable, leur permet de partir en week-end en famille dans un esprit plus « grand tourisme » confortable que « sportif ». Mais c’est normal, elles n’ont jamais prétendu jouer dans la catégorie sportive.
La conduite est agréable et sécurisante, pour peu que l’on dispose des freins assistés « Hydrovac ». Le pont arrière rigide vous rappelle vite à la réalité si l’envie vous prend de l’emmener sur un terrain qui n’est pas le sien. La vitesse de pointe mentionnée par le constructeur est de plus de 150km/h … mais est-ce bien raisonnable ?
Les évolutions moteur suivront celles de la berline (bloc carbu passant successivement à 76 puis 80 ch, injection portée à 96 ch). Les modifications esthétiques se résumeront à un un hard-top proposé à partir de 1962 en option pour le cabriolet, puis à une nouvelle calandre intégrant des projecteurs additionnels en 1967 (assortie d’un nouveau tableau de bord).
Le cabriolet 404 était 50% plus cher que la berline 404, mais le prix du coupé était encore plus élevé. Le prix élevé de cette voiture tenait également au processus de fabrication, puisque les coques étaient entièrement fabriquées par Pininfarina à Turin, avant d’être envoyées vers Sochaux pour y être définitivement assemblées. Une solution complexe et couteuse (déjà tentée par Volvo pour sa P1800).
L’arrivée du hard top dans les options du cabriolet 404, dont les lignes reprennent celles du pavillon de la 404 Coupé, plombèrent les ventes du coupé. Avec le hard-top, la 404 Cabriolet cumlulait les avantages des deux versions… et la carrière du coupé restera dans l’ombre du cabriolet puisque seulement 6.834 coupés trouveront preneur jusqu’en 1969, contre 10.389 unités du cabriolet !
A sa sortie, le cabriolet 404 coûte à partir de 17 500 F, contre 10 850 F pour la berline équivalente.
LES 404 COUPE ET CABRIOLET AUJOURD’HUI
Icône de l’élégance française, la 404 cabriolet est un des seuls cabriolets de l’époque à proposer 4 vraies places, une mécanique transquille mais très fiable et une ligne à l’élégance rare. La corrosion ayant détruit une grande majorité des cabriolets 404 encore disponibles, l’offre de qualité reste très en deçà de la demande, ce qui tire la cote vers le haut. Les choses sont à nuancer un peu plus pour le coupé qui, logiquement, attire moins que le polyvalent cabriolet.
LA COTE
Cabriolet : 35 à 40.000 euros pour un exemplaire en parfait état
Coupé : 15.000 euros pour un exemplaire en parfait état
LA TENDANCE
Le cabriolet est orienté à la hausse, mais il nous semble que l’essentiel de la hausse soit derrière lui.
Le coupé est stable, légèrement orienté à la hausse, comme pour toutes les voitures relativement rares. Mais c’est peut-être le bon plan du moment
NOTRE CHOIX
Notre choix se portera sur un cabriolet de dernière génération, 67-69 bénéficiant de l’injection, des freins assistés et de la calandre avec les anti-brouillards. Cet exemplaire en état 3 selon l’échelle de notation internationale des véhicules a changé de mains à l’automne 2015 pour 30.000 euros
Meci pour l’article, cette voiture est magnifique, La croisée devient très rare. Pour la coupé sur les 6000 produites dernier recensement seulement 2000 modèles dans le monde!!!!!
Bonjour,
Possèdant une 404 cabriolet de 1965, j’aimerai connaitre le nombre de vehicule restant
Merci
Bonjour ,
Possédant moi aussi une 404 cabriolet de 1965 j aimerais connaître le nombre de véhicules connus. Sur le point de vendre qu elle côté actuellement pour uun véhicule en bon état.
Merci.
Recensement mondiale Officiel des 404 Coupés et Cabriolets
http://leclub40.o2switch.net/smf/index.php/topic,2024.0.html
646 Coupés sont recensés. 1368 cabriolets sont recensés.
Pour une production de 6000 coupés et 10 000 cabriolets