La Honda S800, fabriquée de 1966 à 1970, est un coupé/cabriolet dans la veine des petites MG, Triumph ou Austin de cette époque. Mais si les anglaises n’ont que rarement bénéficié de mécaniques pointues, la japonaise se distingue par un caractère et une mécanique hors du commun.

Honda S800

La S800, c’est une petite boule de nerfs, toute menue mais aux rugissements de lionne grâce à un moteur issu de la technologie moto et qui est une véritable pièce d’horlogerie : un 800cc atmosphérique qui délivre 70cv à 8.000 trs/mn et dont la zone rouge s’étend de 8.500 à 11.000 trs/mn, grâce à un vilebrequin spécial monté sur roulements, 4 carburateurs et un double arbre à cames en tête ! La S800, c’est aussi un double échappement caractéristique, une sonorité envoûtante, qui passe du grave à l’aigu avec une férocité démentielle ! Les 160 km/h sont une réalité et atteints dans un grondement étonnant ! Pour jouer cette partition, la boîte à 4 vitesses offre des verrouillages parfaits et un étagement court qui ne donne pas loin de 6.000 trs/min à 120 km/h ! Quel changement à coté des placides moteurs européens culbutés ou même des gros V8 américains !

Le moteur de la Honda S800

La ligne est classique des années 60-70,et présente des inspirations sportives évidentes : bossage sur le capot, bouchon de réservoir chromé et petits manos de contrôle cerclés de chrome. Le coupé propose un poupe très évocatrice.

Honda S800

Les plus nostalgiques de l’école de la BD belge l’auront remarqué: la Honda S800 fut l’un des véhicules de Spirou, croquée sous tous les angles par Franquin puis Fournier !

Honda S800 de Spirou

Du coté du châssis, la S800 utilise une plateforme à profilés soudés sur laquelle la carrosserie est boulonnée. Les suspensions AV sont à roues indépendantes, l’essieur AR est rigide, les freins avant sont à disques. C’est dans la norme de l’époque, mais daté : ça sautille et ça talonne sur revêtements dégradés. Le confort est également dans la norme, mais il ne faut pas mesurer plus de 1m80.

Honda S800 cabriolet

Malgré sa sophistication, la mécanique est plutôt solide quand elle est bien entretenue ! C’est comme toujour là la clé de la longévité : une conduite respectueuse respectant les temps de chauffe et un entretien suivi avec des pièces d’origine. Pour l’entretien, il n’y a pas de difficulté particulière, tout se trouve pour ce petit moteur. La S800 n’est pas particulièrement sujette à la rouille même si sur des voitures de 40 ans il n’y a pas de miracles.

Honda S800

La S800 fut fabriquée à 11.500 exemplaires en 5 années de production seulement. Mais avec un réseau invisible et la taxation élevée des produits importés à cette époque, la S800est restée rare en France. Elle n’en est que plus désirable pour sortir du rang au milieu des flots de Triumph, Austin ou MG de la même époque !

La cote :
de 6.000 à 15.000 euros pour le coupé
de 8.000 à 20.000 euros pour le cabriolet

La tendance :
Cote soutenue et à la hausse

Honda S800

Notre choix :
Un exemplaire du coupé en Etat 2, selon le système international de notation des véhicules de collection, dont le moteur a été refait par un professionnel au cours des dernières années pour un prix de l’ordre de 12.000 euros.