Née roadster en juin 1955, la MGA offre une ligne fluide, élégante et moderne signée Syd Enever. Lancée à un prix abordable, le roadster obtient un succès immédiat. Mais dès septembre 1956, le succès des ventes de hardtop pousse MG à lancer une version coupé de son roadster pour répondre à la demande de la clientèle.
Et le résultat est bluffant ! La MGA Coupe offre une ligne délicieuse, empreinte d’esprit racing autant que de charme avec ses rondeurs délicieusement rétro, avec de faux-airs de Jaguar XK… Avec sa lunette arrière panoramique (en trois parties) et son cockpit en forme de casque de moto, l’allure du coupé est irrésistible.
Par rapport au roadster, le coupé dispose de vitres latérales avec déflecteur, de poignées aux portes et s’affichait environ 16 % plus cher. La planche de bord est conforme aux canons de l’époque avec deux gros cadrans ronds et ses interrupteurs à tirette. contribuant au charme rétro de l’ensemble. Le coupé ne sera produit qu’à 9.888 exemplaires, soit moins de 10% de la production totale MG A. Ce qui en fait une voiture relativement rare …
Mécaniquement, la MGA coupé reprend (comme le roadster) le moteur de la berline Austin Magnette de 1953: un quatre-cylindres culbuté de 1.500 cm3 au rapport volumétrique amélioré pour délivrer 68 ch, puis 72 ch pour l’année modèle 1958. Le train arrière est rigide et les suspensions avant utilisent des pivots avec des amortisseurs à leviers faisant office de triangles supérieurs. Le freinage est confié à 4 tambours commandés hydrauliquement. L’habitacle étriqué et les suspensions rustiques nous ramènent à la réalité. C’est une voiture rustique et la technologie date des années 50… il ne faut pas l’oublier !
Durant l’été 1959, ce moteur roturier est remplacé par une mécanique Twin-Cam de 1.588 cm3 délivrant 110 ch. Equipée de freins à disques Dunlop aux quatre coins, la MGA brille en compétition mais la fragilité de cette mécanique contraint MG à revenir dès 1960 au quatre cylindres culbuté, porté à 1.600 cm3 pour délivrer 80 ch, puis enfin 90 ch en 1962. L’avant conserve les freins à disques mais l’arrière verra revenir les tambours. En 1960, une option Deluxe fait son apparition, proposant 4 freins à disques comme la Twin-Cam.
80 % de la production des MG A furent au total exportés vers le marché nord américain, ce qui fait que l’essentiel des versions en conduite à gauche sont ré-importées depuis les USA.
Le coupé MG A aujourd’hui :
Les pièces sont faciles à trouver, les réparations sont aisées pour un bricoleur moyen. le moteur est moins brillant que celui des Triumph de la même époque et manque d’une poignée de chevaux, mais le plaisir est là car le conducteur est placé très bas: il fait corps avec la voiture, au point de tout ressentir et les sensations qui finissent par être enthousiasmantes. Attention, ça reste une anglaise conçue dans les années 50 : obligation d’avoir dans le coffre un jeu de vis platinées, un condensateur, une bobine et une pompe à essence de rechange !
La MGA coupé est peut être l’un des meilleurs « premiers » achats pour accéder au milieu de la voiture ancienne sans pour autant se fâcher avec son banquier et son garagiste. La version coupé, rare et désirable constitue un choix plus exclusif au milieu des innombrables roadster anglo-saxons et promis à une hausse certaine.
Notre choix
Nous optons pour un coupé 1600 de 1960, plus vivante que la 1500 avec un modèle en état 3 selon le système international de classification des voitures de collection proposé à 18.000 euros. Avec des disques à l’avant et 80cv, cette version nous semble un excellent compromis.
La cote
Avec un ticket d’entrée autour de 15.000 euros pour un exemplaire moyen et de 25.000 euros pour un exemplaire en bon état, la MGA coupé (pourtant plus rare) s’affiche 30% moins cher que le roadster. C’est à notre avis
La tendance :
A la hausse
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