L’Alfa Romeo GTV6, c’est un joyau automobile du début des années 80. Alliant design italien, des performances impressionnantes, une merveilleuse mécanique et une riche histoire en compétition, la GTV6 est devenue une pièce maîtresse du monde des voitures classiques.
Un Design Éternellement Italien
L’Alfa Romeo GTV6, conçue par Giorgetto Giugiaro, est une symphonie de courbes et de lignes acérées qui résument toute l’essence du design italien. Introduite en 1980, elle repose sur la base de l’Alfetta GTV, mais se distingue par son fabuleux moteur V6. L’avant audacieux, avec ses phares jumeaux encastrés dans une grille distinctive, et la ligne de toit élégante en pente douce vers l’arrière, lui confèrent une allure dynamique même à l’arrêt. Le monde des anciennes apprécie particulièrement ces traits esthétiques intemporels qui évoquent une époque où le design automobile était autant un art qu’une science.
Un moteur et le Plaisir de Conduite
Sous le capot, la GTV6 cache un trésor : un moteur V6 de 2,5 litres à carburateurs double corps, développant 160 chevaux à 6.000 t/min pour 210 km/h en vitesse maxi. Ce V6 à 12 soupapes, ouvert à 60°, surnommé « Busso » en hommage à son concepteur Giuseppe Busso, est considéré comme l’un des meilleurs V6 jamais produits. La sonorité distinctive et gutturale du moteur à haut régime est une véritable symphonie mécanique, procurant une expérience de conduite inégalée. Grâce à son bruit merveilleux, le V6 Busso est aussi surnommé le « violon d’Arese » ou « violon d’Alfa »
La distribution du poids, avec le moteur à l’avant et la boîte 5 vitesses à l’arrière, la configuration « Transaxle » également utilisé par Porsche sur les 924, 944 et 928 notamment, offre une répartition presque parfaite, rendant la GTV6 agile et précise dans les virages, une qualité rare pour les voitures de cette époque.
Une Histoire Riche en Compétition
L’Alfa Romeo GTV6 n’est pas seulement une beauté sur route ouverte, elle a également démontré des qualités avérées sur les circuits. Sa carrière en compétition inclut des victoires marquantes dans le Championnat d’Europe des Voitures de Tourisme (ETCC) et même une participation mémorable au légendaire Tour de Corse en 1986, pilotée par Yves Loubet. Ces succès en compétition ont cimenté sa réputation de voiture de sport fiable et performante, attirant les collectionneurs qui recherchent des véhicules avec un palmarès sportif impressionnant.
Histoires de Collectionneurs
Les histoires autour de la GTV6 abondent et ajoutent à son charme. L’une des anecdotes les plus célèbres concerne l’acteur britannique Jeremy Irons, qui a piloté une GTV6 dans le film « Moonlighting » de 1982. Cet usage cinématographique a propulsé la voiture sous les feux de la rampe, attirant l’attention des amateurs de cinéma et des collectionneurs automobiles.
Un autre fait intéressant est que la GTV6 a été la voiture de prédilection pour de nombreux policiers en Afrique du Sud dans les années 80. Grâce à ses performances et sa maniabilité, elle était utilisée pour les poursuites à haute vitesse, une véritable preuve de sa robustesse et de sa fiabilité.
Enfin, et peut-être surtout, Jeremy Clarkson l’animateur mythique de Top Gear a totalement craqué pour la GTV6. Il a refusé de se séparer de celle qui a été utilisée en Ecosse lors de la dernière saison de The Grand Tour. « D’habitude, quand on finit ls tournages, les voitures finissent… Je ne sais pas où. Mais je sais où celle là va finir : chez moi. » Tout est dit …
L’attrait de la GTV6 pour les collectionneurs
Plusieurs facteurs expliquent pourquoi la GTV6 est devenue une voiture particulièrement recherchée dans le monde des voitures de collection. Premièrement, sa rareté. Produite à 40.000 exemplaires, de nombreux exemplaires ont succombé à la rouille ou aux accidents. De nos jours, une GTV6 en bel état est de plus en plus difficile à trouver, bien plus qu’une 911 classique.
Ensuite, son moteur légendaire en font un choix idéal pour ceux qui apprécient les performances, la souplesse et le son du « Busso ». Les moteurs à forte identité sont parmi les plus recherchés actuellement, en cette fin (annoncée) des motorisations thermiques.
La production de la GTV6
- 1980 : 1,000 unités
- 1981 : 3,500 unités
- 1982 : 4,200 unités
- 1983 : 5,000 unités
- 1984 : 6,300 unités (pic de production)
- 1985 : 5,700 unités
- 1986 : 5,000 unités
- 1987 : 4,500 unités
- 1988 : 3,800 unités
- 1989 : 2,000 unités
Du coté des tarifs
La GTV6 est encore abordable. Le ticket d’entrée pour un modèle correct est de 15.000 euros. On a écrit « correct ». Ca ne veut pas dire parfait… Les modèles peu kilométrés, avec un entretien sans faille, totalement exempts de rouille et avec un historique impeccable vont dépasser les 30.000 euros pour s’approcher des 40.000. Si nous ne devons donner qu’un conseil, c’est que si vous dénichez un modèle impeccable, peu kilométré et bien documenté, il ne faut pas hésiter …
Au final …
L’Alfa Romeo GTV6 est bien plus qu’une simple voiture ancienne ; c’est un symbole générationnel, de design, de technologie et de performance. Pour les collectionneurs, elle représente un parfait équilibre entre esthétique intemporelle, héritage technique et plaisir de conduite pur.
L’Alfa Romeo GTV6 représente également un investissement intelligent pour l’avenir, notamment au titre de sa motorisation exceptionnelle. Pour les collectionneurs, c’est la garantie de posséder une pièce de l’histoire automobile dont la valeur, tant financière qu’émotionnelle, ne cessera de progresser.
La GTV6 est une pépite, certes, mais pour ma part je préfère les version « inox »
mais avant la GTV 2000, il y a eu les plus rares et méconnues GT 1600 et GT 1800
La GT 1800 proposait déjà une puissance de 122 ch, la GTV 2000 n’a donc amené qu’un surplus de 8 ch.
Pour avoir eu l’occasion d’essayer un GT 1800 dans mon jeune temps, c’était une voiture fabuleuse tant au niveau tenue de route que performances. Trouver une GTV est déjà difficile, trouver un GT le sera encore plus…
… sans doute, mais elles n’ont ni le couple ni le son du « Busso »…