De l’Ami 6 à la R16 en passant par la 304, la R8 ou l’Aronde, on a tous eu l’occasion de récupérer « la voiture de collection » de tonton René qui dort dans la grange depuis 20 ans…
On rêve tous de la 8eme merveille du monde, mais toutes les sorties de grange ne sont pas la collection Baillon … et en général, on se retrouve face à une populaire des années 60 ou 70. Se pose alors la question de savoir si ça vaut le coup de se lancer dans la restauration d’une voiture populaire dont la valeur de marché ne couvrira pas le coût de la restauration…
La réponse à cette question est toute sauf évidente … essayons d’explorer les différents cas de figure !
Le projet sentimental
Restaurer la voiture d’un parent proche, revivre ses vacances en famille, perpétuer des moments de bonheur familial … ça n’a pas de prix. Dans ce cas, la question du coût de restauration est annexe et ne sera pas un critère de décision. De surcroît mener un tel projet avec ses propres enfants peut devenir une véritable aventure de construction de la famille.
Le projet financier
Restaurer une populaire en vue de la revendre « avec un bénéfice » comme la télé-réalité nous le martèle toutes les semaines… c’est particulièrement hasardeux. Les transactions sur des voitures comme l’Ami 8, la R16, la 304, la R8, l’Aronde P60 ne dépassent que rarement 10.000 euros, pour des modèles parfaits. Si la remise en état nécessite des travaux mécaniques, de la sellerie, de la tôlerie et une peinture … l’addition dépassera largement le potentiel de revente. A priori, si vous voulez faire « un coup financier » ce n’est pas avec une populaire que vous ferez la meilleure opération.
Et entre ces deux extrêmes ?
Si on ne restaurait les populaires que dans le cadre d’un projet familial, bien peu d’entre-elles seraient sur la route. Heureusement, les choses sont moins manichéennes qu’il n’y parait.
D’abord, on n’est pas obligé de restaurer « plus neuf que neuf ». Nous, à Autocollec, on a tendance à préférer des voitures avec de la patine, quelques défauts que des merveilles de restauration. Quelques joints craquelés, quelques impacts de gravillons sur le capot, des feux AR ternis ou des une sellerie fatiguée n’ont jamais empêché de prendre du plaisir en roulant dans une voiture ancienne.
Tout dépend si vous voulez un daily-driver ou que vous ne roulerez que occasionnellement… mais une bonne rénovation (notamment des organes mécaniques et de sécurité) et un coup de polish constituent la solution idéale.
La vérité d’un jour n’est pas celle de toujours
La valeur de marché d’une voiture peut fortement varier sur des périodes relativement courtes. On se souvient tous de « vilains petits canards » dont la cote s’est envolée.
On pourrait évoquer la « Deuche » … qui pensait que de nombreux exemplaires se négocieraient un jour au delà de 10.000 euros ?
On pourrait évoquer le cas de la Volvo P1800 … elle se négociait en dessous de 10.000 euros il y a 5 ans. Aujourd’hui, les plus beaux exemplaires atteignent 30.000 euros.
Dans un contexte plus spécifique, on pourrait évoquer les cas des Porsche 912 et 914. Ces « petites » Porsche ont été boudées jusqu’à 2010 environ. En 10 ans, leur valeur de marché a été multipliée par 3…
Un parc restauré fait monter la côte d’une voiture
Si on ne trouve une voiture qu’à l’état !de semai-épave, la côte reste basse (sauf sur les modèles très rares) et l’on constate que lorsque les passionnés commencent à s’interresse à un modèle et que des exemplaires restaurés arrivent sur le marché, la cote décolle. On l’a observé depuis 2005 sur toutes les Porsche Classiques mais plus récemment sur la Volvo P1800, les petites Alfa des années 60-70 ou le Combi VW !
Quel bonheur de voir que des voitures qui n’avaient que la casse comme perspective retrouver le bitume !
En conclusion
Pour nous, OUI, il faut restaurer ou _à minima_ rénover les populaires. Laissons les spéculateurs parader aux enchères Artcurial ou fantasmer devant Vintage Mécanic et Wheeler Dealers. Nous pensons qu’il faut rouler dans nos populaires. Se balader en P60, en 304 coupé, en Dauphine, en Panhard … ça suscitera toujours autant de bonheur et d’impression de remonter le temps que dans une voiture « prestigieuse ».
Et vous, qu’en pensez vous ? Exprimez vous en votant au sondage et en postant un commentaire !
Bonjour, restaurer un ancien modèle c’est prolonger la vie d’un témoin d’une époque qui appartient souvent à notre enfance. C’est comme ressusciter un aïeul ! Alors ne passons pas à côté de cette belle opportunité et remercions ces passionnés qui nous en font profiter. Je restaure une 2CV. C’est pas qu’elles sont rares mais je ne voudrais pas en voir partir une seule au broyeur !
Philippe.B
Si on ne restaurait que des Ferrari et autres Bugatti il n’y aurait pas de clubs d’anciennes, pas de FFVE pas « LVA »et peu de concentration de voitures anciennes,mais heureusement il y a des passionnés qui n’ont pas une calculette dans la tête et consacrent leurs loisirs à faire revivre les voitures de leur enfance et jeunesse et participent à des sorties ou il y a une ambiance « bon enfant »très éloignée des matchs de foot (je n’ai jamais vu un possesseur de R8 se battre avec un possesseur d’Aronde ou de 404,)
Des fois aussi si c est possible du point de vu structurelle et la securite il est bon aussi de laisser une populaire dans son jus et juste faire une bonne revision complete
Moi je cherche une 16 TS automatic toit ouvrant electrique ou une TX automatic toit ouvrant electrique a debarasser gracieusement merci
Oui c est gonflé inutile de me le dire mais je passe le message merci
Bonjour
Bien que ne citant que le combi VW, je trouve vos avis totalement en accord avec l’esprit qui motive les GO du QuicknCox et anime nos rencard depuis 20 ans et qui malgré son nom accueille toute les voitures anciennes populaires quelle que soit la marque.
Bien entendu nous sommes ouvert à tous et les voitures sont les bienvenues mais depuis 20 ans ce sont plus particulierement les voitures populaires qui viennent quel que soit leur état.
Je vous invite à venir nous rencontrer à un de nos rencards chaque 1er vendredi du mois a partir de 20h30 avec restauration a prix preferentiel au Burger King.
Nous ne sommes par un club ou une asso mais seulement en rassemblement ouvert à tous sans cotisation et ce serait sympa si vous pouviez parler de notre ouverture à toutes les marques avec une bonne occasiin mensuelle de se retrouver pour échanger autour de nos voitures.
A bientôt
Bernard Lacroix
GO QuicknCox
Pour moi, quelque soit le cas de figure choisi par les votants parmi les 4 proposés au sondage, il y a un point essentiel pour mener à bien une restauration (quelque soit le niveau), puis assumer l’entretien: il faut que le « restaurateur » aime la voiture choisie, soit à cause de l’esthétique, de la conception, de l’historique, etc du véhicule. En effet, restaurer est une aventure de longue haleine, qui demande de l’argent bien sûr (un minimum), mais aussi du temps (recherche de documentation, de pièces, de personnes compétentes à un coût raisonnable pour diverses interventions qu’on ne peut réaliser soi-même). S’il n’y a pas cette « étincelle » au départ, il sera difficile d’aller au bout du projet.
Je restaure actuellement une Volvo 122s moteur B20. C est un vrai bonheur de faire revivre un vehicule ancien, le cout sera eleve si ont refait cela dans les regles de l art mais ce n est pas le plus important . Il y aura toujours des amateurs pour de beau vehicule
Bonjour,
Je suis possesseur d’une Simca Aronde Montlhéry 1958, recherchée et achetée car c’était la première voiture de mes parents quand j’avais 7 ans.
Elle est en bon état mécanique et immatriculée en série normale, donc contrôle technique tous les deux ans. On voit, en regardant de près que la carrosserie n’est pas parfaite. Mais je suis surpris de voir l’attention et la curiosité souriantes non seulement des gens qui ont connu ce type de modèle mais aussi de gens très jeunes qui lèvent le pouce quand ils la voit.
C’est un véritable bonheur de conduire cette voiture car elle suscite le sourire sympathique et personne ne ne vous » enquiquine » si vous roulez à 80 km/h.
Ces voitures ne sont pas agressives avec leurs bons gros phares ronds et non pas les proues agressives des voitures actuelles qui ont, comme m’a dit ma fille, l' »air méchant ».
Alors que vivent les populaires françaises et étrangères!
Oui, mais une populaire dans laquelle on a mit trop d’argent dans la restauration, si un jour on a envie de la vendre, il faut accepter de perdre cet argent .
Ce type de restauration irresonable fait monter d’une manière articicielle l’ensemble des cotes de ces modèles.
Pourquoi artificielle ? En quoi une voiture en bon état n’aurait-elle pas une valeur supérieure à la même voiture en état bof-bof ?
Acheter une ancienne populaire n’est pas un investissement financier, une spéculation, c’est investir dans le rêve et le bonheur. Le but n’est certainement pas la revente… C’est tout bonnement se faire plaisir et donner encore un peu de vie à ces voitures qui ont accompagné des gens simples. Un riche est-il heureux d’avoir une voiture somptueuse? Probablement non, puisqu’il peut en avoir autant qu’il veut, et qu’il n’a pas à attendre pour contenter son caprice….
J ai acheté il y a 3 ans une AMI 6 de 1965,38000 Kms,état tres correcte,pas de rouille,plancher,chassis comme neufs, freins bloqués.maitre-cylindre changé et c est parti.Cette voiture n était pas ma tasse de thé mais son histoire m a séduit.Mr X est né en 1965;inspecteur aux PTT il prend sa retraite à 60 ans en 1965 et achéte cette AMI-6;il décéde à 80 ans.Son épouse conserve la voiture ,roule tres peu;la voiture dort en garage chauffé.Madame décéde il y a 4 ans et son fils ne tient pas à garder ce tas de ferraille.Dans le véhicule :paquet de cartes à jouer,boules de pétanque anciennes,une boite de cochonais avec métre pliant en alu,lunettes de soleil et chapeau de paille (Mr X se servait de sa voiture pratiquement que pour aller à la pétanque et à la peche,permis de conduire des deux,facture d achat,entretient,assurance etc:bref toute une vie.Cette voiture a été acheté par un Mr qui aurait 112 ans et elle a 52 ANS et en pleine forme.cela laisse réveur;quant elle roule au Pays Basque ou je vie qui pourrait réaliser cela
Très bon témoignage. Je possède également deux Ami 6 en très bon état d’origine, avec des histoires un peu comparables.
Par contre, sans le vouloir, ces voitures se sont avérées être un véritable placement. Achetées à un prix très bas au début des années 2000, je suis surpris des prix que l’on me propose aujourd’hui. En clair, 15000 euros pour la berline, 7000 pour le break.
« Il n’y a pas de règle, chaque cas est particulier »
en effet chacun a des raisons bien personnelles pour acquérir un véhicule ancien.
Personnellement, celui que j’ai acquis (Triumph) répondait à un souhait ciblé sur le modèle d’une marque. J’ai choisi une auto dans un état moyen (niveau aspect) mais pouvant être utilisée sans engager des frais extraordinaires (mécanique correcte), car mon but n’est pas d’en faire un modèle d’exposition. Ma perspective est de pouvoir me promener en famille (en loisir) ou de faire les sorties du club, aucune idée spéculative car je me doute que pour la revente, il ne faut pas rêver!
Sondage à résultat unilatéral… que c’est beau. On se donne bonne conscience pour pas cher en cliquant sur une souris. En tant que pro, je n’étends pas du tout ce son de cloche … on me demande plus souvent de reprendre (à prix d’or) la « voiture de collection de tonton René » qui est souvent une épave plutot que de la remettre en état…
Bonjour,
Dans tous les milieux, qu’il s’agisse de collectionneurs de papillons, de trains électriques ou de voitures anciennes, il y a des gens qui cherchent à gagner de l’argent. C’est ainsi, on ne peut rien changer. Dans les clubs que je fréquente, mes relations « avec ces gens-là » se limitent à « passe-moi le sel » et « est-ce qu’il reste du vin dans la bouteille ? », car nous ne sommes pas du même monde.
Restaurer une populaire, voire une ancienne un peu plus prisée, coûte de l’argent. Souvent beaucoup, parfois trop, on ne le sait pas à l’avance.
Pour moi, il y a trois façons de se ruiner : la plus lente, c’est l’alcool, la plus agréable, ce sont les femmes, et la plus sûre, ce sont les anciennes (voitures).
Mon choix est fait ! Devinez ?
Bonjour, pour moi il y a deux vitesses aux restaurations de populaires,démontage total et remise en état pièce à pièce ou profiter de son ancienne et restaurer du plus urgent au plus cosmétique peu à peu….Chacun sa méthode .le principal est le plaisir du résultat et de redonner une une autre vie à un véhicule sympa sans forcément se ruiner….
On devient collectionneur d’autos suite à son enfance, il n’y a pas de doute. Nous avons tous connus la nationale 7 sur la banquette arrière d’une populaire, car dans notre enfance il n’y avait que des populaires sur les routes., sauf la voiture de l’oncle René, l’éternel frimeur qui roulait en Italienne. Il y avait aussi la belle inconnue passagère de la Jaguar entrevue dans une traversée de village en direction du Sud et dont on conserve l’image fugitive dans sa mémoire, ou le 2CV de Monsieur le Curé ou encore le départ en colonie de vacances en autocar, et on se retrouve des années plus tard à vouloir retrouver cette ambiance pour la faire partager à sa famille.
Ce qui me fait soutenir que la collection désintéressée d’automobiles qui anime notre communauté est en voie de disparition: Le seul moteur qui pourra rester pour vaincre les contraintes d’une administration de plus en plus hostile sera la spéculation, car la jeunesse d’aujourd’hui ne conservera pas de souvenirs des produits de grande consommation qui encombrent nos routes. A moins que, et c’est là une vraie chance à saisir, les limitations absurdes de vitesse ne redonnent intérêt et compétitivité à ces anciennes autos qui ont une âme plutôt que de rouler le nez sur un écran tactile.
On rénove bien les monuments !
Oui, nous avons tous un devoir de mémoire transmettre aux générations futures et l’automobile en fait partie.
Du moins jusque dans les années 60 avant l’arrivée des robots et l’automatisation progressive des chaines de montage.
Tant d’hommes, de femmes et même d’enfants se sont éreintés à fabriquer et à monter pièce par pièce ces voitures… la plus part du temps dans des conditions que personne n’accepterait plus aujourd’hui.