Les autoradios ont toujours été un élément de personnalisation très prisé pour les amateurs de voitures anciennes. En plus d’apporter informations et musique, la radio et ses différentes façades différaient selon les véhicules ou les millésimes, sans même parler des évolutions technologiques. Tout ceci permet d’amener une touche de personnalisation majeure telle que les adorent les amateurs d’Anciennes.
Aujourd’hui, beaucoup de chemin a été accompli depuis les années 50 et nous vous proposons de revisiter l’histoire de la radio dans nos voitures de collection
Les premiers pas au début des années 50
Après-guerre, la diffusion de la radio se faisait sur des gammes de fréquences qui ne sont (quasiment) plus utilisées. On parlait des « petites Ondes / Short Wave » (PO / SW ou K), des « Ondes Moyennes / Medium Wave » (OM / MW ou K) ou des « Grandes Ondes / Long Wave » (GO / LW ou L).
Ces gammes d’ondes avaient la particularité d’avoir une portée qui fluctuait fortement en fonction des paramètres atmosphériques et solaires, mais qui était généralement de plusieurs centaines de kilomètres
Dans les années 50 apparait (essentiellement aux USA) la « Modulation de Fréquence » (FM ou U) qui a perduré jusqu’à nos jours. La FM a offert une qualité audio incomparable mais n’offrait que des portées limitées à quelques dizaines de kilomètres, une centaine pour les émetteurs les mieux placées.
Les premiers autoradios proposées dans les années 50 offraient donc la réception des 1 à 4 gammes d’ondes (K, M, L et U). La technologie utilisée était celle des tubes électroniques. Cela donnait des autoradios très encombrants qui de surcroit consommaient énormément d’énergie (jusqu’à 10 ou 15 A en 6V).
Les années 60
A la fin des années 50 sont apparus les premiers autoradios utilisant des transistors (dits « au germanium »). Sans totalement s’affranchir des tubes électroniques, le volume des postes a toutefois beaucoup diminué.
Le luxe, à l’époque était de disposer d’un contrôle de tonalité. Un bouton permettait d’obtenir « plus de graves », un autre « plus d’aigus ». Parfois, un réglage progressif était accessible via un potentiomètre. Le grand luxe, matérialisé par le Blaupunkt Köln, c’était la recherche automatisée des stations, un petit moteur faisant tourner la commande de recherche jusqu’à ce que l’électronique capte un signal exploitable !
Avec le passage au « tout transistor » au milieu des années 60, les autoradios ont vu leur volume et leur poids diminuer significativement. La miniaturisation a permis d’améliorer le traitement de la réception et de l’amplification audio. Le développement de la radio FM a permis d’offrir un son de meilleure qualité aux systèmes audio des voitures avec une réception plus claire et une bien meilleure qualité sonore, ce qui en faisait un choix populaire auprès des conducteurs. Même si en France il faudra attendre les années 80 pour disposer d’une offre décente de programmes FM. Mais ceci est une autre histoire.
A la même époque, des tourne-disques conçus pour les voitures ont commencé à apparaître, offrant une autre façon d’écouter de la musique sur la route. Bien que ces tourne-disques aient tendance à sauter à cause des vibrations de la route, ils représentaient une avancée significative dans la technologie audio automobile. Aux USA, une cassette « 8 pistes » fait son apparition, avec un certain succès, car offrant une belle qualité audio.
En 1963, Philips invente la « cassette » offrant jusqu’à 90 mn de musique. Avec l’apparition de la FM en stéréo, qui arrive à la fin des années 60, l’autoradio devient alors multifonction. Le premier autoradio à cassette sera le Philips
Les années 70 et 80
Au début des années 70, la commodité et la polyvalence des autoradios / lecteurs de cassettes en ont fait un élément incontournable des voitures de cette époque, ouvrant progressivement la voie au développement de systèmes audio plus avancés.
On verra l’apparition de commande de tonalité plus évoluées (graves et aigus séparés, égaliseur, amplificateur …) bien aidés par la libéralisation de la bande FM en France au début des années 80 et l’avènement des radios musicales. Le Compact Disc suivra au milieu des années 80, mais sans jamais supplanter la cassette qui vivra quasiment 40 ans, de 1963 à 2000.
Les autoradios neo-retro
Le marché propose des autoradios au look « ancien » mais offrant des fonctionnalités modernes allant de l’affichage digital à la connexion bluetooth pour disposer des mêmes fonctionnalités que les voitures modernes (musique, téléphonie …). Il faut admettre que c’est pratique mais que ça ne pourra jamais prétendre être d’époque.
A mi-chemin entre le poste d’époque et les postes néo-rétro, on va trouver des autoradios anciens dont la vieille électronique est remplacée par un module radio et bluetooth. Extérieurement, on ne voit rien, il faut ouvrir la radio pour savoir que ce n’est pas un autoradio d’époque original. Cette solution offre un bon compromis en apportant une touche de modernité avec le bluetooth tout en conservant un look totalement d’époque. Sans oublier la fiabilité.
Dans nos anciennes
De nombreux collectionneurs apprécient les systèmes audio pour voitures anciennes en raison de leur rareté et leur rôle historique. Ces systèmes représentent une époque révolue de la culture des 30 glorieuses et sont des marqueurs d’authenticité pour la voiture qui les accueille.
Il nous est souvent arrivé d’entendre dire que ces « vieilles radios » avaient « un sacré son », en écoutant des musiques d’époque. Mais c’est tout simplement du à une cohérence et convergence technologique : à toute les époques, on a produit de la musique destinée à être écoutée sur les dispositifs de la même époque !
La restauration et l’entretien des systèmes audio des voitures anciennes est un travail d’amour qui nécessite dévouement et expertise, au même titre que l’est la restauration d’un volant ou d’un siège. Et la restauration de ces vieilles radios est un véritable travail d’artisan réalisé par quelques amoureux passionnés. Pour de nombreux collectionneurs, la recherche de ces autoradios emblématiques est un élément important de la préservation de l’héritage des voitures classiques.
autoradioS et valeur d’une voiture classique
Le système audio de la voiture peut jouer un rôle important dans les ventes de voitures anciennes. Les collectionneurs enthousiastes et les acheteurs avertis considèrent souvent ces systèmes audio comme un élément majeur de l’originalité et du charme du véhicule. Un système audio vintage bien conservé et entièrement fonctionnel peut rapporter une plus-value significative, car il maximise l’authenticité de l’expérience de conduite et reflète l’histoire réelle de la voiture.
À l’inverse, des systèmes audio modernes ou ne fonctionnant pas peuvent nuire à l’attrait d’une voiture de collection et réduire sa valeur marchande. Par conséquent, investir dans la restauration et l’entretien de ces systèmes audio emblématiques n’est pas seulement une passion pour de nombreux collectionneurs, mais aussi une démarche stratégique pour augmenter la valeur de leur voiture de collection.
Très bon article qui aurait peut-être mérité d’être un peu plus développé avec des présentations de plusieurs appareils, des tarifs, des coûts de restauration, etc
Bonsoir
Avez vous des adresses pour réparer de vieux autoradio . Ce qui impossible sans relation.
Contactez François Degrève de notre part au 06 77 55 30 28
Il officie du coté de Strasbourg
Bonjour, j’ai créé ma petite entreprise en région grenobloise, Electrobizar, dont la vocation est justement la réparation, l’amélioration (Bluetooth, par exemple) des autoradios ancien.
A mon avis plusieurs options pour un autoradio :
– ne pas en installer ! si on roule relativement peu, et que le cache est plus joli que la radio elle-même (c’est le cas des Alfas des 60’s et 70’s), surtout si le son de la mécanique est un concerto à lui seul.
– poser une radio pour son look, un 8 pistes dans une américaine, ou un poste façade « pliée » sur le tableau de bord d’une DS ou ID, c’est quand même chouette.
– combiner look et efficacité : j’ai 2 radios d’époque révisés/modernisés par Electrobizar. Outre un service impeccable (à distance pourtant), ils m’ont transformé un Blaupunkt et un « Datsun » d’époque avec clé USB et Bluetooth, génial pour écouter du jazz via Spotify sur longue distance en P1800s, ou simplement la radio.
Le chaînon manquant reste le fournisseur de haut-parleurs d’époques, de grilles chromées rectangulaires ou rondes, de boite HP à poser sur le tunnel ou la planche arrière avec un look d’époque. Trop de m…. chinoises en plastique noir pour kéké du custom. Un sujet à développer, marque par marque…