vendredi, novembre 22 2024

Voici trois voitures en tous points différentes mais rassemblées par une philosophie unique : Il s’agit de cabriolets 4 places. Mais les similitudes entre la 504, la Triumph Stag et la Coccinelle s’arrêtent là … Et si l’on trouvait tout simplement le bonheur dans un de ces trois cabriolets pour le printemps ?

Hormis le fait qu’elles permettent de rouler cheveux au vent, avec quatre passagers, et qu’elles sont financièrement accessibles, difficile de trouver grand chose de commun entre ces 3 voitures… Un V8 3 litres, un 2 litres en ligne et un 1.6 boxer en porte-à-faux arrière, les conceptions sont vraiment opposées entre ces 3 cabriolets !

Trois Cabriolets pour le printemps  ?

Véhicule numéro 1 : la Peugeot 504 cabriolet

Le charme discret du notable de province, popularisé par Nestor Burma, dans la série TV éponyme… Commercialisée à partir de 1969, la 504 cabriolet est signée Pinifarina, qui a su placer des détails stylistiques charmeurs tels les quatre phares AV, des montants de custodes très fin et gracieux, de fines poignées de porte chromées et des feux AR obliques. D’abord motorisée par un 1.8 de 90 cv (pour 1200 kg), il n’y a pas de quoi grimper aux arbres. Mais en 1974, Peugeot dispose enfin du V6 PRV (Peugeot Renault Volvo) qui n’est autre qu’un V8 amputé de 2 cylindres mais qui permet d’afficher 136cv et de revendiquer une certaine noblesse technique.

La Peugeot 504 Cabriolet

Le V6 (Ti) évoluera jusqu’a 144 cv alors qu’un 2 litres de 106cv complètera la gamme par le bas. La 504 coupé reste une superbe voiture, à la tenue de route royale et sécurisante et dont la clientèle visée n’était pas celle des sportives, mais plutôt la bourgeoisie provinciale…

Peugeot 504 cabriolet

Si le vieillissement de la carrosserie des 504 cabriolet nécessite une attention particulière, c’est une voiture qui séduit de nombreuses personnes par son prix d’achat raisonnable (15 à 17.000 euros en Etat 2) et son faible coût d’entretien. Car outre son design, la première qualité de la 504 cabriolet est la fiabilité de ses moteurs (qui sont des mécaniques de grande série) et sa facilité d’utilisation.

Véhicule numéro 2 : la Triumph Stag

Avec la Stag, Triumph avait placé l’exigence très haute. Un V8 de 3 litres de cylindrée développant 145 cv, ça ambitionnait d’aller jouer dans la cour des sportives et du Grand Tourisme. Du coté de la ligne, si l’arrière reste très fortement inspirée des Spitfire, l’avant se veut plus statutaire et sérieux avec sa calandre 4 phares, à défaut d’être particulièrement raffinée.

La Triumph Stag

Mais le manque de rigidité de la coque a nécessité la présence d’un arceau fixe très frustrant pour le conducteur et ses passagers… La plupart des Stag reçurent une boîte de vitesse automatique à trois rapports Borg-Warner. Les autres reçurent une boîte de vitesse manuelle dérivée de celle qui équipait les anciennes TR2 et qui avait évolué au fil du temps.

La Triumph Stag

Mal connue en France (moins de 250 exemplaires neufs furent immatriculés dans nos contrées), la Stag reste un cabriolet très intéressant, à la mécanique fiable pour peu qu’elle ai bénéficié de quelques upgrade standards (radiateur plus généreux). C’est aussi une voiture qui est à la fois rare et abordable (13 à 16.000 euros en Etat 2). Et à ce tarif, vous aurez droit au ronronnement du V8 !

Véhicule numéro 3 : Coccinelle 1303 Cabriolet

On ne présente plus la Coccinelle, la voiture la plus vendue au monde de tous les temps… la dernière mouture du cabriolet apparue en 1972, la 1303 intégrait de nombreuses améliorations par rapport à la Coccinelle standard : des jambes de force Mc Pherson à l’avant, un immense pare-brise panoramique, un intérieur en plastique moussé… Un cabriolet 1303, c’est immédiatement un fort capital sympathie, dénué de toute prétention.

La Coccinelle 1303 Cabriolet

Si la tenue de route est grandement améliorée par l’adoption du train McPherson à l’avant, la conception du moteur remonte à 1934 et c’est peu ou prou la même mécanique qui animait les voitures « baquet » de la Wermarcht lors de la guerre. Certes, il revendique maintenant 1600 cc et 55 cv mais on est loin du feulement du V8 de la Stag : avec son refroidissement par air, ses cylindres opposés et son train de soupapes culbutées, la sonorité est … roturière (en restant poli).

La Coccinelle 1303 Cabriolet

Mais à défaut d’être noble, le petit 1600 se débrouille très bien sur la route, même si c’est toujours frustrant de consommer 10 à 12 litres aux 100 pour seulement disposer de 55cv sous le pied. Mais la Coccinelle n’est pas la voiture la plus vendue au monde de tous les temps pour rien. Ce cabriolet est confortable, spacieux, fiable et véhicule un charme fou… D’ailleurs, la cote ne s’y trompe pas, car il faudra débourser au bas mot 20.000 euros pour s’offrir un modèle restauré en Etat 2.

Notre choix :

Trois cabriolets très différents. Ligne et facilité d’utilisation pour la 504, Exclusivité et noblesse pour la Stag, Capital sympathie et esprit de liberté pour la Coccinelle 1303 … chacun y trouvera sans doute son bonheur. Pour notre part, notre préférence ira probablement à la 1303 Cabriolet, tant elle nous parait représentative de l’automobile des années 70, au delà de ses propres qualité intrinsèques !

 

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5 commentaires

  1. La Triumph STAG assurement; Méconnue, auto fabuleuse tant sur le comportement routier et le doux V8 feutré du moteur. Plutôt une auto bourgeoise, elle mérite d attirer l attention aux collectionneurs assez rapidement.

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